— Par Sylvie Kerviel —
Le tribunal administratif de Paris a rejeté la requête d’associations demandant un classement plus sévère pour ce film.
Non, le fourrage d’un petit pain par une saucisse, aussi salace soit-elle, ne risque pas de « corrompre les mineurs ». Pas plus que le frottement l’un contre l’autre de deux paquets de céréales, ou l’entrechoquement d’un pot de moutarde et d’une bouteille de ketchup, même accompagnés de soupirs plus ou moins suggestifs. C’est ce qu’ont estimé les juges du tribunal administratif de Paris qui, mardi 13 décembre, examinaient le recours déposé par plusieurs associations dont Promouvoir (proche des milieux catholiques intégristes et habituée des demandes de reclassification) demandant la suspension du visa d’exploitation de Sausage Party, dont l’affiche montre une saucisse fièrement dressée .
Ce film d’animation américain, qui met en scène des objets et produits de consommation courante se trémoussant dans des poses suggestives avant de se livrer à une véritable orgie dans un caddie de supermaché, est sorti en France le 30 novembre accompagné de la mention « interdit aux moins de 12 ans ». Une restriction que Promouvoir, suivie par Juristes pour l’enfance et Action pour la dignité humaine, juge insuffisante et qu’elle demandait de porter aux moins de 16 ans. Aux Etats-Unis, le film a été classé R (pour restricted), c’est-à-dire interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte.
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Sausage Party
De Conrad Vernon, Greg Tiernan
Avec Cyril Hanouna, Seth Rogen, Kristen Wiig
Genres Comédie, Animation
Nationalité Américain
Synopsis:
Une petite saucisse s’embarque dans une dangereuse quête pour découvrir les origines de son existence.
La presse en parle :
CinemaTeaser par Aurélien Allin
De combien de films actuels peut-on dire qu’ils sont du jamais-vu? « Sausage Party » a cet insigne honneur.
20 Minutes par Caroline Vié
Délirant film d’animation pour adultes (…).
Le Journal du Dimanche par Stéphanie Belpêche
Une idée jaillit à chaque plan dans ce récit hilarant, trash et référencé qui passe à la moulinette de la dérision des sujets comme l’obésité, la drogue, l’antisémitisme, le conflit israélo-palestinien, le terrorisme. Jusqu’au feu d’artifice final sidérant.
Les Fiches du Cinéma par Jef Costello
Cette odyssée alimentaire, au mauvais goût assumé, prend pour cible l’univers Pixar. À destination des parents obligés de voir trente fois “Ratatouille” !
Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy
(…) le film d’animation le plus allumé, le plus mal élevé et le plus subversif qu’on puisse imaginer : une partouze explosive, en forme de brûlot.
Le Parisien par Tanneguy De Kerpoisson
Si nous n’avons pas compris toutes les vannes un peu trop perchées du scénariste et acteur Seth Rogen — qui double la saucisse principale —, force est de reconnaître que nous ne nous sommes pas ennuyés une seconde. Ce film choque et dérange, peut-être, mais on ne risque pas de l’oublier.
Studio Ciné Live par Thierry Cheze
« Sausage Party » est un film sidérant, au sens premier du terme. Une curiosité à ne rater sous aucun prétexte.
Critikat.com par Adrien Mitterrand
« Sausage Party » permet de partager le plaisir communicatif du blasphème joyeux et trash, pas si bête et méchant, à l’encontre de toutes les divinités religieuses et idéologiques.
Les Inrockuptibles par Jacky Goldberg
Dans cette relecture charcutière du Joueur de flûte de Hamelin, le rire est ainsi une ruse, un instrument d’éminemment politique, et même métaphysique, aux mains d’explorateurs qui partent de tout en bas, disons de la condition sous-humaine, pour essayer de comprendre ce qui se joue tout en haut.
Télérama par Jérémie Couston
Écrite et interprétée avec une joie communicative par les sales gosses de l’écurie Apatow (Seth Rogen, Jonah Hill, Evan Goldberg, Michael Cera), la comédie s’achève en énorme partouze et prouve qu’avec imagination et talent les pires produits industriels peuvent frôler la métaphysique.
L’Express par Christophe Carrière
Ce film d’animation est d’une inconvenance salvatrice et libératoire.
Ecran Large par Simon Riaux
Mal-élevé, hilarant et dopé par un discours politique très corrosif, « Sausage Party » est à consommer sans modération.
Le Nouvel Observateur par François Forestier
On a rarement été aussi loin dans le délire bouffon (sauf dans la magnifique comédie musicale sur les cafards, « Joe’s Apartment », 1996), et, bon sang, c’est marrant comme tout. La parodie d’ »Il faut sauver le soldat Ryan » est, à elle seule, hilarante. Si Mel Brooks fumait des pétards, il aurait pu signer ça. On adore.
L’Humanité par Vincent Ostria
Un festival d’absurdités où une saucisse s’évade et tente de sauver sa peau, suivant un parcours du combattant qui louvoie entre drogue et partouze (alimentaire !). Une bonne claque aux réacs américains dopés par le succès du gros blond.
Le Monde par Isabelle Regnier
Sous des airs potaches, le film coécrit par Seth Rogen et Jonah Hill offre une critique truculente de la société de consommation.
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