— Par Sarha Fauré —
Le dimanche des Rameaux, précédant Pâques, marque le début de la Semaine sainte dans le calendrier liturgique chrétien. Célébrant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, il commémore également sa Passion et sa crucifixion. Selon les Évangiles, Jésus entre à Jérusalem sur un ânon, accueilli par une foule agitant des palmes et des vêtements, signes de jubilation messianique. Le rituel chrétien comprend la bénédiction des rameaux et une procession, avec les rameaux utilisés pour orner les croix et les tombes. Les Églises réformées y lient la confirmation des catéchumènes. Dans le rite romain, la célébration inclut la lecture de l’entrée à Jérusalem suivie de la Passion. Dans le christianisme orthodoxe, le dimanche des Rameaux est l’une des Douze Grandes Fêtes, marquant la transition entre la Sainte Quarantaine et la Semaine sainte. Il est associé à l’office de vigiles et à la bénédiction des rameaux. Les représentations artistiques varient entre les traditions orientales et occidentales, illustrant l’entrée de Jésus à Jérusalem sur un âne, symbole de paix et d’humilité.
Des branches sur le chemin
Le dimanche des Rameaux, dans la tradition catholique, est marqué par l’apport de branches d’arbres ou de buissons à la messe, symbolisant l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem. Ce geste commémore l’épisode évangélique où la foule acclame Jésus en étendant des manteaux et en coupant des branches pour joncher son chemin. Ces branches, souvent des palmes dans les régions où elles sont disponibles, rappellent la fête juive des récoltes, Souccot. Cependant, en Europe où les palmiers sont rares, d’autres essences sont utilisées, telles que le buis, symbolisant l’immortalité. Des alternatives comme l’olivier ou le laurier sont également adoptées, selon les régions. Dans d’autres parties du monde, différentes traditions prévalent, telles que l’utilisation de feuilles de palmier, de blé vert, de sapin ou de saules à chaton. Au Groenland, faute de végétation, des rameaux sont dessinés sur du papier. Dans certaines régions, les Rameaux prennent la forme de branches de papier crépon garnies de friandises, offertes aux enfants après la bénédiction à la messe.
Aux Antilles françaises il semblerait qu’on utilise le sagoutier
Le Cycas revoluta, également connu sous le nom de sagoutier ou sagou du Japon, est une plante de la famille des Cycadaceae originaire du Japon et de la côte chinoise. Bien qu’il ressemble à une fougère arborescente ou à un palmier, il appartient aux Gymnospermes et présente des caractéristiques archaïques. Cet arbuste peut atteindre jusqu’à 7 mètres de hauteur et possède un gros tronc avec des feuilles pennées disposées en couronne. Il est dioïque, avec des spécimens mâles et femelles distincts, et produit des inflorescences au centre de ses feuilles. Les graines, protégées par une couche externe rouge, ne sont pas incluses dans un fruit car les Cycadaceae sont des gymnospermes. Originaire du Japon et de la côte chinoise, le Cycas revoluta est cultivé comme plante ornementale et est utilisé dans certaines régions, comme les Antilles françaises, pour le dimanche des Rameaux, où ses feuilles remplacent les palmes ou le buis. Cependant, cette plante est toxique, synthétisant des substances nocives pour les herbivores et potentiellement dangereuses pour les humains. Malgré cela, ses tiges riches en amidon sont consommées dans certains endroits après une cuisson prolongée pour éliminer les toxines.