Samedi 25 mai au théâtre de Foyal à 19 h 30
DISTRIBUTION
Simone : Murielle RONDET
Maryse : Raymonde RESIDANT CARENE
Annie : Christine ALEXIS
Liliane:Nkita
Denis : Jean-Marc LUSBEC
L’ami de Liliane :Jacques HIPPOCRATE
SYNOPSIS
Cela fait quatre ans que Maryse vit en France. Pour la première fois, elle vient passer quelques jours de vacances aux Antilles. Elle veut tout changer, tout régenter. Personne ne trouve grâce à ses yeux : ni sa sœur Simone, ni sa cousine Liliane, ni sa tante Annie, pas même sa mère Florence ».
An péyi sé kon an gran fanmi, sé léta lespri nou ki ka dévlopé y, se wotè solidarité nou ki ka bay foss Sé manniè nou ka gadé’y ki ka valorizé’y.
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Compte-rendu :
L’argument est on ne peut plus intéressant : une « négropolitaine », une nègxagonale » comme il est dit parfois de façon un peu méprisante est donc de retour au pays, toute acculturée et veut imposer à sa famille restée en Martinique les us et les coutumes de la mère-trop-pôle. Tout cela confirme ce que nous écriions il y a deux ans à propos d’un précédent travail de la troupe « Dans le cœur d’une mère » « Tout l’intérêt du travail de Jean-Michel Dubray et de sa troupe réside dans le thème abordé. Enfin un théâtre créole qui nous parle sur le mode de la comédie des problèmes de la société créole d’aujourd’hui, des tensions qui la traverse, des enjeux de pouvoir qui la tordent, des rapports de maîtrise entre les hommes et les femmes, du vampirisme des mères à l’égard de leur progéniture et de la haine qui les anime face à un élément séparateur. Il y là tout le jeu de la critique sociale, de l’humour, de la drôlerie des situations re-présentées sur la scène. »
Dans « Le désordre » le vampirisme est plutôt celui de la fille aînée dont nous dirons qu’elle est allée à bonne école !
L’exercice cette année est un peu moins réussi que les précédents ( Terrible rencontre en 2008, Dans le Coeur d’une mère 2011). La thématique de l’acculturation et des modèles identificatoires qu’elle induit est difficilement traitée dans un texte qui se situe à des registres hétéroclites pas toujours bien articulés. Il en résulte un manque de rythme, avec des ruptures de niveau et quelques passages à vide. Des effets de lumières pas toujours maîtrisés tombent à plat parce que non justifiés par la situation, comme le dialogue entre les deux cousines près du bar. Les comédiens qui constituent le noyau dur de la troupe sont en progrès notamment en ce qui concerne l’expression corporelle. Spectacle un ton en dessous de ceux présentés jusqu’ici par le Théâtre du Bon Bout « Le Désordre » mériterai d’être » moins désordonné », retravaillé et recentré, pour trouver le ressort qui lui manque encore. Peut-être aussi faudrait-il que Jean-Michel Dubray, laisse un temps l’écriture théâtrale sur le côté et se concentre davantage à la mise en scène.
Cela étant si le spectacle est au programme du Festival de Théâtre Amateur de la Trinité en juin 2013, ami lecteur n’hésite pas : il y aura un moment agréable à passer.
R.S. le 26/05/2013
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Présentation de la troupe
Le théâtre du bon bout est né le 9 Novembre 2006 sous l’impulsion de Jean-Michel DUBRAY.ApTès un peu plus de l0 années passées au SERMAC en tant que comédien stagiaire il voulu fédérer autour de lui d’autres stagiaires pour former cette troupe de théâtre. Nous avons tous reçu une solide formation qui nous permet de restituer nos acquis à travers nos différentes créations.
Le théâtre du BON BOUT se regroupe 2 fois dans la semaine soit 6 heures de travail, où la technique du placement de la voix est travaillée, et le corps est aussi mis en condition afin qu’il soit le vecteur principal de l’émotion.
Cette nouvelle pièce « LE DESORDRE » Permet de mettre en évidence les techniques telles que la distanciation, le fall back, ce qui oblige les comédiens chercher au fond d’eux toute la rigueur du jeu qui donne à la pièce son éclat.