— Par Florent Grabin, président de l’Association P.UM.A. —
Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, est un phénomène d’augmentation des températures sur la plus grande partie des océans et de l’atmosphère terrestre. Il traduit une augmentation de la quantité de chaleur retenue à la surface terrestre. Il est mesuré à l’échelle mondiale sur plusieurs décennies. Dans son acception commune, ce terme est appliqué à une tendance au réchauffement global observé depuis le début du XXe siècle entraînant, entre autres conséquences, un changement (ou dérèglement) climatique global.
En prenant en compte ce constat, nous devrions nous attendre à voir monter le niveau de la mer des Antilles. Les enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux, voire moraux étant majeurs, ils suscitent de nombreuses controverses débattues à l’échelle internationale, ainsi que des controverses.
Le Climat pourrait-il réchauffer notre économie ?
Les experts sont unanimes pour affirmer que notre économie est dans le rouge et qu’il y a urgence à tout mettre en œuvre pour éviter l’irréversible : dans ces conditions, que faire ? C’est à ce titre que nous P.U.M.A., avons modestement tenté de comprendre en installant le débat autour de nous, il en ressort que nous devrions tirer bénéfice du réchauffement climatique.
Dans la situation actuelle, nous devrons éviter de faire de la politique politicienne, sur tout ce qui participe à des projets structurants pour la Martinique, à savoir :
L’eau de boisson, d’assainissement, les déchets ménagers, du BTP, de l’industrie et autres provenances, le transport, l’énergie, l’aménagement du territoire, etc.. Pour réaménager notre territoire, nous devons trouver tout consensus pour faire de la Martinique, un pôle d’excellence écologique.
Selon les différents climatologues, les aléas climatiques seront de plus en plus exceptionnels, voire violents ; manifestations que nous pouvons déjà constater. Nous considérons que nous devrons prendre en compte cette réalité, en l’appliquant à notre mode d’aménagement du territoire, qui inévitablement, va générer d’énormes investissements, financiers, moraux et de réflexion.
Concernant le niveau de la mer, il va inexorablement monter et lors des marées de tempêtes, nous aurons des vagues de plus de dix mètres de haut.
Faudra-t-il réaménager toute la partie basse de la Martinique ?
Sur toute cette zone se trouvent 25 communes qui seront impactées par la montée des eaux, par une érosion constante et un recul de nos plages. Le moment est venu de commencer à s’en inquiéter très sérieusement et tout mettre en œuvre pour sauver le maximum de biens et de personnes. C’est là qu’intervient le réchauffement climatique dans la relance de notre économie, nous devrons considérer cette situation, comme base de toutes nos réflexions.
Des études devront être menées pour assurer la faisabilité de cet énorme projet de réaménagement, mais c’est en toute humilité et sans exigence que nous proposons ces lignes, où il est permis à tous ceux qui le veulent de venir enrichir cette idée.
Pour certains habitants, il faudra reculer vers l’intérieur des terres, ce qui générera inévitablement de très grands conflits avec les propriétaires des fronts dominants et des procédures en Déclaration d’Utilité Publique( DUP), qui mettront des années pour aboutir. Selon nous, cette solution n’est pas en adéquation avec le temps de la montée des eaux.
D’autres nous disent qu’il faudrait quitter le pays. Est-ce pour devenir des réfugiés climatiques avec tout ce que cela comporte comme risque ?
Donc, plaidons pour la mise en place de digues pour préserver le maximum, cette solution la plus réaliste permettra de relancer le BTP, qui en qualité de locomotive induira le drainage des autres corps de métiers. N’oublions pas le vieil adage selon lequel »quand le bâtiment va tout va. »
Nos architectes devront revenir à la construction antillaise, avec une bonne ventilation naturelle, des matériaux tenant compte du changement de la température, des menuiseries à lames, terminé les baies vitrées, les carreaux de verre, pas de pin traité, qui ne résiste pas à l’ensoleillement, nos charpentes devront être en bois de Guyane.
La production électrique devra se conformer à la loi sur la transition énergétique, en allant chercher d’autres sources de production telles, les turbines dans le réseau d’eau, la récupération du gaz méthane dans les stations d’épuration, l’accompagnement des particuliers pour la mise en place de module sur leurs fosses septiques, pour alimenter les gazinières et autres chauffe-eau à gaz.
Les réseaux d’eau de boisson, d’assainissement, d’électricité et téléphonique seront impactés, d’où leur déconstruction et leur réimplantation, ce qui va générer une forte dépense, à charge pour l’ingénierie financière de se mettre en action, pour trouver les différents financements de ces opérations.
L’agriculture en fera les frais à deux niveaux, d’une part, nous allons nous heurter à un manque d’eau criant, d’où l’intérêt de reboiser massivement, de récupérer les bassins qui se trouvaient dans nos rivières, pour avoir la réserve d’eau, pour la boisson et l’irrigation.
D’autre part, du fait de la tropicalisation d’une bonne partie de la France, la production agricole de cette zone rencontrera de graves problèmes, ce qui, à terme, obligera à remplacer la spéculation actuelle pas des produits tropicaux, d’inonder notre marché avec des coûts de production, que nous ne pourrons pas concurrencer.
Voilà exposée, notre modeste contribution, qui reste ouverte et qui n’est pas hostile à toutes propositions, Pour Une Martinique Autrement.
Pour l’association écologique P.U.M.A
Le Président Florent GRABIN