Même si, dimanche 10 février à Los Angeles, le Grammy du meilleur album de blues a échappé à And Still I Rise de l’Heritage Blues Orchestra, coproduit par la municipalité d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), leur nomination aux 55es Grammy Awards, les prestigieuses Victoires de la musique américaines, dans l’unique catégorie récompensant le blues, fait rêver…
D’autant que la défaite est honorable, face au ténor du genre, Dr. John (Locked Down), qui décroche son sixième Grammy, les autres concurrents étant Shemekia Copeland (331/3), Ruthie Foster (Let it Burn), Joan Osborne (Bring it on Home).
« Etre nommés, c’est déjà comme avoir gagné ! », relativise la vocaliste Chaney Sims, dont c’est la première nomination aux Grammy Awards. Pour l’occasion, le maire d’Aulnay, Gérard Ségura (PS), a fait le voyage jusqu’à Los Angeles, avec le directeur artistique du festival Aulnay All Blues et producteur de l’album, Larry Skoller, en compagnie des musiciens : « Pour moi, c’est la ville d’Aulnay toute entière qui est nommée », explique-t-il à son arrivée dans la mégalopole californienne, ajoutant : « Cette deuxième nomination nous fait franchir un cap. »
Pas mal en effet pour Aulnay : trois disques, deux nominations aux Grammy Awards : leur premier album, Chicago Blues : A Living History, bien reçu par la critique, a été nommé en 2010 ; et suivi de The (R)evolution Continues, en 2011.
Ce troisième album, And Still I Rise, un « gombo expérimental » de blues et de jazz, qui tire son titre du poème de Maya Angelou, Still I Rise, a été produit par le label Raisin’ Music de Cognac, conçu en France, enregistré à New York et mixé à Chicago.
Le Monde.fr | Par Claudine Mulard – Los Angeles Correspondante
Le site Web de l’Heritage Blues Orchestra : www.heritagebluesorchestra.com.