Les 26, 27 & 28 février à 19h 30 au T.A.C.
Dossier de presse :
Plaidoyer pour une folie raisonnable ? Réquisitoire contre la détention arbitraire ? Ou … vrai crime d’amour ? … A l’origine, un fait divers : « … le 11 décembre 19…, Antonia D., éminente personnalité du monde médical, commet un assassinat. Plusieurs faits antérieurs au crime sont suffisamment troublants pour qu’une enquête psychologique soit ouverte…
Que s’est il passé dans la vie de cette femme pour qu’elle assassine avec une telle cruauté sa meilleure amie ? Qu’est ce qui amène une femme à torturer la jeune maitresse de son mari avant de lui donner la mort ? … quelques années plus tard, pourquoi se retrouve –t elle aux assises pour assassinat de 21 coups de couteaux à son nouvel amant ?
Les Martiniquais ont découvert avec effroi ces nouveaux assassins, généralement des femmes de toute condition, dont la cruauté des actes témoigne d’une grande détermination et d’une redoutable maitrise de soi.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a eu un entretien avec la psychiatre médico-légale autrichienne Sigrun Roßmanith. Celle-ci prétend dans son dernier livre que les femmes sont de meilleurs assassins que les hommes. « Les coupables féminines doivent compenser leur désavantage physique par rapport aux hommes.
Ainsi, les femmes font souvent en sorte que leurs victimes soient sans défense avant de passer au meurtre. … »
Que s’est il passé dans la vie de cette femme pour qu’elle assassine avec une telle cruauté sa meilleure amie ? Qu’est ce qui amène une femme à torturer la jeune maitresse de son mari avant de lui donner la mort ? … quelques années plus tard, pourquoi se retrouve –t elle aux assises pour assassinat de 21 coups de couteaux à son nouvel amant ?
Les Martiniquais ont découvert avec effroi ces nouveaux assassins, généralement des femmes de toute condition, dont la cruauté des actes témoigne d’une grande détermination et d’une redoutable maitrise de soi.
L’hebdomadaire allemand Der Spiegel a eu un entretien avec la psychiatre médico-légale autrichienne Sigrun Roßmanith. Celle-ci prétend dans son dernier livre que les femmes sont de meilleurs assassins que les hommes. « Les coupables féminines doivent compenser leur désavantage physique par rapport aux hommes. Ainsi, les femmes font souvent en sorte que leurs victimes soient sans défense avant de passer au meurtre. … »
La comédienne Elisabeth Lameynardie a approché la pratique théâtrale par l’atelier du SERMAC. Elle est dirigée depuis trois ans par José Alpha dans la comédie dramat ique « Le métro fantôme » de Amiri Baraka (Leroy Jones). Cadre de l’Education nationale, la comédienne bénéficie d’une observation objective des comportements, des réactions et des projets de la jeunesse. Elle s’investit actuellement dans la tragédie comme un exutoire de la dépression sociale.
Le Metteur en scène
J’ai rencontré ce texte de Pierrette Dupoyet en 1994 à Fort de France, lors d’une rencontre dans un bar avec une comédienne qui le roulait en tube, le triturait, l’écrasait sur la table comme pour le repasser à plat … et puis pour le lâcher dans mes mains comme une chose dégoûtante, horrible, terrifiante et fascinante… de douleur et d’interrogations.
– Comment peut-on en arriver là ?
– De quoi parles-tu?
– Mais de cette femme amoureuse, passionnément amoureuse, au point de tuer au nom de l’amour !!! si ce n’est pas la folie, c’est quoi alors ? … Il y a de plus en plus d’histoires comme çà, des femmes qui tuent par dépit, par colère ou sous l’emprise de la folie … de l’amour… çà ? c’est un crime sordide dont l’histoire a été adaptée par Pierrette Dupoyet, tu la connais ? …
– Non … mais je vais la connaitre en te voyant dans un tel état… tu me laisses le texte?
– Non… enfin, je te le ramènerai plus tard … Jeudi 26, Vendredi 27 et Samedi 28 .
Et le texte dont j’avais pu lire quelques lignes, m’est revenu 17 ans plus tard en le recevant de Pierrette Dupoyet qui répondit à mes appels ; parce qu’entretemps je racontais cette histoire à des amis qui m’encourageaient à le retrouver. Parce qu’une telle histoire devient une obsession quand la tragédie s’impose à vous.
D’abord étrangement belle, puis envoutante, elle vous possède comme une épiphyte, cette plante grimpante qui étouffe l’arbre sur lequel elle a jeté son dévolu…
Comme l’histoire de cette jeune femme dont l’existence n’a jamais laissé apparaitre la bascule dans la folie passionnelle, m’a saisi de colère et de rage. Elle tend un piège à la jeune maitresse de son mari, la frappe et l’attache au parchoc de sa voiture pour la trainer sur des kilomètres jusqu’à une cannaie où elle l’immolera. Elle fut condamnée à 18 ans de prison.
Quelques mois après sa sortie du Centre pénitentiaire, elle poignarde son nouveau compagnon de 21 coups de couteau après lui avoir administré un somnifère… l’histoire se répétait et s’est toujours répétée.
J’ai proposé la lecture du texte à quelques comédiennes et personnalités fortes,…sans suite. Et puis, un soir de représentation de la pièce de Leroy Jones « Le métro fantôme » que j’ai monté, j ’ai vu Elisabeth Lameynardie.
Je lui ai prudemment proposé de lire cette tragédie de Pierrette Dupoyet.
Elle accepta et j’en suis ravi.
Pierrette Dupoyet m’adressa un mot qui accompagnait le texte que je reçus et qui disait ceci : « je serais ravie qu’une comédienne martiniquaise interprète ce texte que j’aime beaucoup… » .
Je crois que raconter cette histoire à plus d’un, est nécessaire à l’Humanité.
Représentations tout public à 19h30 ua T.A.C ( Théâtre Amé Césaire). Adaptation et mise en scène de José Alpha assisté de Peggy Fargues, Yva Gaubron et Eric Bonnegrace «Laisse tomber la neige» De Pierrette Dupoyet