L’agriculteur Cédric Herrou, condamné à de la prison avec sursis pour avoir aidé des migrants dans les Alpes-Maritimes, a reçu la médaille de la ville de Grenoble. Le maire entendait ainsi dénoncé le délit de solidarité qu’il juge absurde et inadapté.
L’agriculteur Cédric Herrou, condamné en appel en août à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants dans les Alpes-Maritimes, a reçu ce lundi soir la médaille de la ville de Grenoble.
« La condamnation de Cédric Herrou symbolise aujourd’hui les travers les plus marquants de la loi Asile et immigration », souligne à l’AFP Éric Piolle, maire EELV/FG de Grenoble, pour qui le militant a, par son action, fait reculer ce « problème majeur qu’est le délit de solidarité ».
Le maire demande l’abrogation du délit de solidarité
Le 22 avril, l’Assemblée nationale a voté son assouplissement : seront désormais exemptés de sanctions les militants qui apporteraient des soins, un hébergement et de la nourriture aux migrants sans qu’il y ait de contrepartie lucrative.
Une évolution insuffisante pour le maire de Grenoble qui va écrire au procureur de la République de la ville pour dénoncer « l’absurdité » d’une loi qui reste, selon lui, « inadaptée ».
Dans ce courrier préalablement diffusé à la presse, l’élu réclame l’abrogation du délit de solidarité et davantage de protection pour les aidants comme Cédric Herrou, mais aussi pour des municipalités comme la sienne dont les « actions collectives » pour accueillir les réfugiés leur font « courir un risque pénal ».
Le procès d’une retraitée de 72 ans
Il cite notamment à ce titre l’ouverture en 2015 à Grenoble d’une plateforme informatique qui permet de coordonner les actions des habitants et des associations souhaitant apporter leur soutien aux migrants.Mercredi se tiendra devant le tribunal correctionnel de Nice le procès d’une retraitée de 72 ans qui avait aidé deux adolescents guinéens refoulés en Italie à revenir en France. Cette responsable d’Amnesty International et membre de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) encourt cinq ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende….
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Condamnation du préfet. « Le préfet de l’Isère déplore des propos qui appellent à commettre des infractions ou des actes illégaux, alors même qu’ils sont tenus par un maire auquel les lois de la République confient des responsabilités d’officier de police judiciaire et la charge de faire respecter l’ordre public », répond le Préfet dans un communiqué. « Prôner l’illégalité ou cautionner des infractions pourtant condamnées par l’autorité judiciaire n’est pas une conduite anodine », ajoute-t-il.
Le maire demande l’abrogation du « délit de solidarité ». L’agriculteur Cédric Herrou a été condamné en appel en août à quatre mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes). Le 22 avril, l’Assemblée nationale a voté l’assouplissement du délit de solidarité, exemptant désormais de sanctions les militants qui apporteraient des soins, un hébergement et de la nourriture aux migrants sans qu’il y ait de contrepartie lucrative.
Une évolution insuffisante pour le maire de Grenoble qui réclame, dans son courrier au procureur préalablement diffusé à la presse, l’abrogation du « délit de solidarité » et davantage de protection pour les aidants comme Cédric Herrou, mais aussi pour des municipalités comme la sienne dont les « actions collectives » pour accueillir les réfugiés, selon lui, leur font « courir un risque pénal »..
Source Europe1