— Communiqué de La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Guadeloupe —
En novembre 2021, la Guadeloupe connaissait une période de violence (émeutes, pillages, incendies, usage d’armes à feu) qui venait ternir par des faits souvent graves le mouvement social démarré en juillet. Ce mouvement de protestation lié aux contraintes sanitaires, dont l’obligation vaccinale, motif déclencheur, s’est alimenté dès le début, et encore aujourd’hui, de l’exaspération permanente d’une bonne partie de la population quant aux questions de l’eau, de l’empoisonnement au chlordécone, du chômage, de la situation de la santé en général, hospitalière en particulier (hors la pandémie du covid19), de la précarité, etc.
À partir du mois de Janvier 2022, plusieurs Guadeloupéens, actifs et parfaitement insérés dans la vie sociale, dont certains parmi eux sont des pères de famille, qui sont connus pour jouer depuis plusieurs années un rôle essentiel auprès de jeunes en déshérence, ont été interpellés. Ils sont depuis incarcérés hors de la Guadeloupe, en Martinique ou carrément en France, à 6700 km par-delà l’Atlantique, dans l’affaire dite « des grands frères ».
Quels que soient les faits qui peuvent leur être reprochés, La Ligue des Droits de l’Homme (LDH) en Guadeloupe, déplore l’incarcération de ces hommes hors de leur territoire, loin de leurs familles et de leurs conseils, créant ainsi des difficultés considérables quant à l’exercice des droits de la défense et au maintien des liens avec leurs familles. La LDH dénonce ce qui constitue une atteinte aux droits et libertés fondamentales car elle ajoute à la situation de misère matérielle une détresse morale et psychologique qui accable ainsi les familles de ces prévenus.
Enfin, de façon générale, la LDH Guadeloupe s’étonne de ce que le rapport qui est récemment venu conclure les « États généraux de la justice » ne semble pas avoir pris en compte les particularités, notamment géographiques, des territoires d’outremer. L’affaire objet du présent communiqué est un exemple, parmi d’autres, de ces particularités.
Le 27 juillet 2022
déplore l’incarcération de ces hommes hors de leur territoire, loin de leurs familles et de leurs conseils, créant ainsi des difficultés considérables quant à l’exercice des droits de la défense et au maintien des liens avec leurs familles. La LDH dénonce ce qui constitue une atteinte aux droits et libertés fondamentales car elle ajoute à la situation de misère matérielle une détresse morale et psychologique qui accable ainsi les familles de ces prévenus.
Enfin, de façon générale, la LDH Guadeloupe s’étonne de ce que le rapport qui est récemment venu conclure les « États généraux de la justice » ne semble pas avoir pris en compte les particularités, notamment géographiques, des territoires d’outremer. L’affaire objet du présent communiqué est un exemple, parmi d’autres, de ces particularités.
Le 27 juillet 2022