Avec cette réforme, l’Académie franchit une première étape pour tenter de sauver cette institution, traversée par une grave crise.
Cinq mois après une crise inédite dans le cinéma français et la démission collective de ses dirigeants, l’Académie des Césars a annoncé jeudi l’adoption d’une large réforme de ses statuts, prévoyant notamment une « parité intégrale » entre hommes et femmes dans ses instances de décision.
Désormais, l’ensemble des 4 313 membres de l’Académie qui votent pour décerner les Césars pourront être candidats et choisir leurs représentants. L’assemblée générale, le conseil d’administration et le bureau de l’association seront paritaires, avec « un tandem homme/femme pour la présidence », a annoncé dans un communiqué l’Académie, qui a été accusée d’opacité et d’entre-soi par de nombreuses personnalités du 7e art.
Il s’agit d’une première étape pour tenter de sauver cette institution, qui organise la cérémonie de remise des récompenses les plus prestigieuses du cinéma français. Accusée d’opacité et d’entre-soi par de nombreuses personnalités du 7e art, la direction de l’Académie avait démissionné en bloc mi-février, après plusieurs semaines de crise ouverte.
Une nouvelle présidente élue en septembre
Deux semaines après, la 45e cérémonie des Césars avait tout de même pu se dérouler mais dans un contexte de grande tension, marquée par des manifestations féministes et le départ de la salle de l’actrice Adèle Haenel quand Roman Polanski, visé par des accusations de viols, s’est vu attribuer en son absence le prix de la meilleure réalisation.
Outre un système de vote permettant de mieux respecter la parité, les nouveaux statuts visent à impliquer davantage l’ensemble des 4 600 professionnels du cinéma membres de l’Académie aux décisions de l’association qui gère les Césars.
L’étape suivante pour les Césars sera d’élire un nouveau ou une nouvelle présidente, probablement en septembre, pour prendre le relais de Margaret Menegoz. En pleine crise , elle avait succédé au producteur Alain Terzian, dont la gouvernance était décriée après 17 ans aux commandes.
Source : LeParisien.fr avec AFP