A ce jour, la gauche critique s’est exprimée par des déclarations et de petits rassemblements. En sortant sur le terrain politique de la lutte dans la rue, les batailles électorales ou syndicales, elle peut offrir une alternative aux soutiens de Chavez qui aujourd’hui dénoncent le régime corrompu. C’est la seule issue pour éviter le pire dont la guerre civile, l’invasion US et/ou le fascisme.
Pendant des années, la lutte politique au Venezuela a été présentée comme un affrontement entre un gouvernement dirigé, antérieurement, par Hugo Chávez, puis Nicolas Maduro, puis une Assemblée dominée par l’opposition de droite. Or, il y avait toujours eu d’autres forces de gauche au Venezuela. Et maintenant, des chiffres apparaissent sur le recul du soutien populaire ainsi que sur des groupes de la gauche radicale qui étaient partisans de Chavez, mais rejettent aujourd’hui Maduro. Ces secteurs, dans lesquels s’expriment beaucoup de critiques face au gouvernement ainsi que face à l’opposition de la MUD [Table de l’unité démocratique, marquée par des différences socio-politiques internes nombreuses mais (re)compactée un peu, sur la courte durée, grâce au type de «gestion de l’ordre» par la direction Maduro et par les «pressions» et sanctions internationales qui l’obligent à présenter un front commun pour négocier une transition politique], cherchent à se démarquer au milieu de la polarisation qui balaie le pays.
• Une nouvelle gauche essaie de se mettre en place, à une autre échelle, au Venezuela, loin de la gouvernance officielle avec le président Nicolás Maduro et alors que l’opposition a pris le contrôle des rues pendant quatre mois de manifestations. Elles ont laissé cent morts et plus de 2000 blessés. Elle est en concordance cependant avec les exigences de l’opposition de rejeter l’Assemblée nationale constituante (ANC) convoquée par le président de 30 juillet 2017 et la stricte défense de la Constitution de 1999, qu’elle considère comme un héritage fondamental du regretté Hugo Chávez.
«Ce sont des groupes qui se constituent, qui disposent d’un potentiel pour canaliser le mécontentement du peuple chaviste et de secteurs exprimant un penchant à gauche dehors de la (MUD), mais ne disposent, pour l’heure dans le précipité des choix et événement, pas d’une orientation et d’une direction politique claire, ne peuvent se profiler comme disposant d’une représentation d’un grand secteur socio-politique du pays» confiait à Brecha, un des animateurs politologue, Nicmer Evans.
• Chavez était commandant d’un corps des parachutistes quand il a mené une rébellion militaire qui échoué en 1992, a été soutenu par des formations de gauche afin qu’ils gagnent l’élection présidentielle, en décembre 1998, et avec leur appui a mis une place un gouvernement de centre gauche rappelle Nicmer Evans. Depuis 2005, il a commencé à se proclamer socialiste. En 2007, il a transformé son Mouvement pour la Ve République (MVR) en Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV). En 2014, Maduro prend officiellement les rênes du pays et du PSUV, il a pour «numéro deux» un capitaine à la retraite Diosdado Cabello….
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