— Par Florent Grabin, Président de l’Association Écologique P.U.M.A. —
Indicible se dit d’un sentiment, d’une émotion si extraordinaire qu’il paraît impossible de l’exprimer par la parole ou l’écriture. La manifestation du samedi 28 mai 2022 contre le probable non-lieu dans la procédure contre la Chlordécone a suscité chez nous une émotion, un trouble, le tout envahi d’une joie indicible. Un non-lieu, ou plus précisément non-lieu à suivre ou non-lieu à poursuivre est l’abandon d’une action judiciaire en cours de procédure, par un juge.
Il est prononcé lorsque les éléments rassemblés par l’enquête ne justifient pas la poursuite d’une action pénale. Le non-lieu se distingue ainsi de l’opportunité des poursuites où c’est le parquet qui décide d’abandonner les poursuites avant le procès qui demande un dossier sérieusement travaillé et de l’humilité.
La vérité finira par voir le jour dans ce complexe dossier qui est actuellement le fonds de commerce de certains manipulateurs qui veulent transformer notre société en une échelle de perroquets savants. À écouter ces individus qui nagent dans l’océan de médiocrité scientifique et juridique de notre population, nous regrettons qu’ils refusent tout débat contradictoire.
Nous, PUMA, continuerons à les défier scientifiquement et juridiquement, afin de préserver la population de la pollution intellectuelle qu’ils ont installée dans la gestion des pesticides. En regardant en détail les organisateurs et les mots d’ordre des manifestations contre la Chlordécone, nous découvrons des dirigeants qui sont ou ont été en responsabilités, ce qui nous autorise les interpellations suivantes :
– En votre qualité de Maire pourquoi votre inertie sur l’usage des pesticides sur votre territoire ?
– Vous qui avez occupé le poste de responsable de l’environnement dans les collectivités, qu’avez-vous fait ?
– Vous qui avez occupé le poste de la santé dans les collectivités, qu’avez-vous fait ?
– Vous qui avez été Président de Collectivité, Parlementaire avec d’autres de votre groupe, qu’avez-vous fait et obtenu du Gouvernement ?
Nous arrêtons là la liste, tout en précisant que ce sont ces mêmes personnes qui viennent vous solliciter pour les prochaines législatives en promettant interpeller le Gouvernement sur la gestion de la Chlordécone.
Stop, ça suffit, vous avez échoué sur toute la ligne !!!
C’est à la population de vous imposer pour protéger nos enfants que soit évalué tout produit phytosanitaire avant sa mise sur le marché. Que soient prises en compte les études publiées dans la littérature scientifique sur les effets combinés des pesticides ingérés dans les fruits, les légumes et l’Eau de boisson. Que toutes les pathologies liées à ce cocktail soient prises en charge dans la gestion de leurs traitements.
Pour comprendre notre joie indicible, il faut savoir que c’est le choix de la sagesse qui nous a toujours guidés depuis notre immersion dans les Groupes de Scientifiques reconnus mondialement que nous ne cesserons pas de remercier au nom de la population ; c’est en établissant un pont entre le monde de la banane et nos Scientifiques que nous avons obtenu 75 % de retrait pesticide dans la profession.
Il nous a été très souvent demandé pourquoi, PUMA, n’a pas voulu ester en justice sur ces dossiers ? N’étant pas un groupe politique, nous communiquons très rarement sur nos victoires devant les Tribunaux où nous avons fait tomber de nombreux produits, dont le PARAQUAT après le passage du cyclone DEAN. Notre médiatisation internationale en 2007 sur la Chlordécone avec le Professeur Dominique BELPOMME a eu un retentissement qui a fait mal très mal, malheureusement pour des raisons bassement politiques il a été traîné dans la vase de la mangrove et ce sont les mêmes que nous retrouvons dans la tentative de la manipulation de la population.
Ce qu’il faut retenir : il est possible d’assigner l’État sur les effets de l’Eau sur notre santé et obtenir la prise en charge de la réparation du réseau d’Eau et des pathologies de la population,
Il faut environ QUATRE-VINGT MILLE euros (80 000 €) pour les expertises, environ QUARANTE MILLE euros (40 000 €) pour payer les Avocats spécialisés en environnement pour les premières conclusions, que nous ne trouvons pas localement. Comme il y aura du dilatoire, du juridisme venant de l’État il est risqué d’avancer un chiffre définitif.
Vous comprenez fort aisément qu’il est complètement impossible de demander à une association de se substituer à la puissance publique qui a les moyens pour agir devant les Tribunaux. C’est aux personnels en charge de ces dossiers de fournir à nos dirigeants les éléments pour atteindre les objectifs de prévention et de soin. Le bon sens doit dominer la logique du tableau XL qui règne dans les services où il y a du personnel atteint de toutes les pathologies environnementales que nous observons dans la population.
Il est prouvé scientifiquement que la détoxification de l’être vivant passe par une alimentation propre dépourvue de tout pesticide avec un suivi médical, dans ces conditions, les Commissions Agriculture et Santé de la CTM ont pour devoir de mettre en place un programme pour une agriculture propre que nos Maires devront valoriser.
Nous tenons à rappeler à ceux qui sont en poste dans quelque soit le lieu de travail, de ne pas confondre, Pour Une Martinique Autrement, compétence et arrogance, la vie se charge toujours un jour de vous.
Pour l’association écologique PUMA
Le Président
Florent GRABIN