Dans le grand bain de l’art et de l’histoire
— Par Marie-Anne Kleiber —
« La toilette, Naissance de l’intime » raconte en une centaine d’œuvres les rites de la propreté au fil des siècles. Une exposition à retrouver au musée Marmottan-Monet.
De la jeune fille déesse nue et irréelle, à la femme d’aujourd’hui qui s’assume dans son bain : l’exposition « La naissance de l’intime » actuellement au Musée Marmottan-Monet à Paris retrace l’histoire de la toilette au cours des siècles, mais plonge bien au-delà. Les artistes, de Dürer à Fernand Léger, n’ont pas seulement retranscrit dans leurs œuvres des changements triviaux, les bains collectifs, l’invention du bidet, du tub, puis de la baignoire par exemple ; ils ont saisi l’évolution d’un rapport à soi, à son corps, et aux autres qui a radicalement changé.
« L’eau était si sale qu’elle était vecteur de maladies«
« On a le sentiment que l’on s’est toujours lavé de la même manière, et isolé pour le faire, ce qui est faux, bien sûr ; la salle de bain est une pièce récente. Beaucoup de visiteurs vont sans doute découvrir ce que l’on appelle la toilette sèche pratiquée au XVIIe siècle, quand l’eau était si sale qu’elle était vecteur de maladies », explique l’historienne d’art et co-commissaire, Nadeije Laneyrie-Dagen, qui a travaillé avec un historien, Georges Vigarello, directeur d’études à l’EHESS. « Nous avons du coup décidé de ne pas nous cantonner au XIXe siècle, au corps humain au cœur de l’impressionnisme, mais avons voulu une exposition à « plus longue navigation », ajoute Nadeije Laneyrie-Dagen.
Se faire belle sans se laver vraiment
Une grande tapisserie de la série La vie seigneuriale (vers 1500) ouvre le parcours : l’on y voit une jeune fille noble prendre son bain dans un jardin fleuri, entourée de serviteurs. Altière, idéalisée, elle n’effectue « aucun geste de nettoiement, jugée trop prosaïque ». Puis les femmes se rhabillent, se font belles devant leur miroir au XVIIe siècle, sans se laver vraiment. Domestiques, visiteurs, enfants : elles ne sont jamais seules. A l’exception de cette remarquable Femme à la puce (1638) de Georges de la Tour, cette humble servante chassant la vermine sur son corps à la lueur de la bougie…
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« La toilette, naissance de l’intime », Musée Marmottan-Monet (Paris 16e). Tel: 01 44 96 50 33. Jusqu’au 5 juillet.
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