Du 8 au 10 septembre 2017 au Havre
La SAA (Société des Amis des Archives) de Martinique (soutenue par la CTM, la DAC Martinique et des partenaires privés) accompagnée des associations de généalogie du Robert, du François, de Sainte-Marie, du Marigot, du Lamentin et de Fort-de-France, a le plaisir de vous annoncer sa présence sur le XXIVème Salon et Congrès de Généalogie, qui se déroulera au Havre du 8 au 10 septembre 2017 au Carré des Docks.
L’année 2017 est symbolique pour la ville du Havre puisqu’elle marque le 500ème anniversaire de sa fondation. Le Salon sera un des temps forts des nombreuses manifestations qui animeront la ville durant toute cette année. Le Groupement Généalogique du Havre et de Seine-Maritime, organisateur de cet événement, a décidé cette année de mettre à l’honneur les Outre-Mer.
Pourquoi les Outre-Mer ?
Le choix s’imposait par rapport au passé de la ville et au thème retenu « de la fondation à la reconstruction » Le passé havrais est marqué par la participation au projet colonial dans ses aspects commerciaux et stratégiques, avec notamment la déportation des Africains de part et d’autre de l’Océan Atlantique ou de l’Océan Indien.
Sept des douze territoires (la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Saint-Pierre-et-Miquelon ; la Réunion, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française) ont répondu favorablement à l’invitation et seront présents au Havre. Le Premier Ministre, Edouard Philippe, qui, en sa qualité d’ancien Maire du Havre, avait soutenu le projet du Salon, a récemment insisté sur le fait que les Outre-mer étaient « une chance, une richesse, un défi ».
Chance et richesse pour la France, défi pour les populations dont l’histoire sera rappelée lors des conférences, des expositions et actions menées par la délégation de Martinique. Nous représenterons une Histoire : celle des hommes et des femmes qui sont partis de toutes les régions de France, celle des hommes et des femmes qui ont été déportés d’Afrique du XVIIe au XIXe siècle, enfin, celle des hommes et des femmes qui, après 1848, sont venus de l’Inde, de la Chine, et de l’Afrique pour fonder, dans la douleur mais toujours avec le courage et parfois la solidarité, la société complexe de la Martinique.
Participer à ce congrès vise également à mettre en valeur la démarche généalogique suivie par de très nombreux Martiniquais, démarche aux multiples enjeux :
– Démocratisation culturelle : les congressistes appartiennent à plusieurs associations qui proposent la généalogie, activité longtemps considérée en Martinique comme celle d’une élite, à côté de la recherche sur l’histoire et le patrimoine,
– Création de nouveaux liens entre les personnes après des siècles de rupture malgré les difficultés à retrouver leurs racines,
– Utilisation du numérique pour les recherches à distance et des moyens modernes comme l’ADN comme recours quand les actes ne comportent que l’origine géographique des parents,
ACTIONS PREVUES
1. STAND
– Réalisation de « mini-généalogies » à partir des logiciels utilisés dans les clubs et associations de généalogie,
– Présentation des sources existantes et disponibles en ligne sur le portail de la banque numérique des patrimoines martiniquais (www.patrimoines-martinique.org), utiles à la recherche généalogique : registres d’état civil et paroissiaux, registres de matricules des militaires,
– Présentation des ressources disponibles : « Guide d’aide à la recherche généalogique en Martinique » (en vente, 8€),
– Aide et conseil à la recherche généalogique.
2. CONFERENCES
Sur les 35 conférences programmées, notre délégation est inscrite pour trois interventions avec :
– Dominique ROGERS : maître de conférences à l’Université des Antilles : Haïti et Saint-Domingue, 8 septembre à 14h15,
– Dominique TAFFIN : Directrice des Archives de Martinique, conservateur général du patrimoine : l’état civil dans une colonie esclavagiste, 9 septembre à 16h45,
– Annick FRANCOIS-HAUGRIN : historienne, vice-présidente de la Fédération Française de Généalogie : les traces amérindiennes dans la population martiniquaise du XVIIème au XIXème siècle, 9 septembre à 14h15.
3. EXPOSITIONS
Présentation de deux expositions de la Collectivité Territoriale de Martinique :
– La 1ère exposition est un travail réalisé en 2008 par les Archives de Martinique en milieu carcéral qui retrace au travers de parcours généalogiques singuliers l’enfance d’un petit groupe de détenus. Il s’agit de la seule expérience de cette nature menée en France,
– La 2ème exposition : « Sur les traces des amérindiens » : cette exposition repose sur les résultats d’une enquête démographique.
4. ANIMATIONS
Valorisation et mise en lumière des productions culturelles traditionnelles : nous serons en effet accompagnés de :
– Adélaïde CORINUS (artiste plasticienne martiniquaise, membre du Conseil d’administration de la SAA) proposera la mise en valeur du stand Martinique sur le thème de l’art antillais en lien patrimonial tant avec les amérindiens qu’avec les Africains, déportés et mis en esclavage jusqu’en 1848.
– « Dire, montrer, pratiquer le bèlè de la Martinique » est un concept proposé par Philippe Gouyer-Montout dit « Philo ». Originaire de Martinique, cet auteur, compositeur et interprète vit en Haute-Normandie depuis plusieurs années. Conjointement à son parcours d’instrumentiste, il effectue un travail approfondi sur l’histoire et les origines des musiques traditionnelles et contemporaines de la Martinique. Il s’attache aux fondements anthropologiques et aux principes structurant du bèlè en mettant en avant :
– Bèlè racine : musique acoustique et traditionnelle,
– Bèlè moderne et lyanaj : musique actuelle amplifiée.
L’enjeu de cette participation est la visibilité maximale de la Martinique au cours de ce Salon de Généalogie : par les ateliers, les expositions et les conférences, nous aurons une opportunité d’échanges et de contacts nécessairement enrichissants pour nos territoires.
Annick FRANCOIS-HAUGRIN Contact presse
Présidente de la SAA Elisabeth OLVERA
Vice-présidente de la FFG 0696 85 69 82
qelicom972@gmail.com