— Par Jean-Durosier Desrivières
Georges Castera et Lyonel Trouillot
A Fonds Saint-Jacques
Note : Cet article-compte-rendu, légèrement modifié, a été publié dans les colonnes du quotidien haïtien Le Nouvelliste en 2001. Presque onze (11) ans après, je prends plaisir à le diffuser sur ce site, une façon de le partager à un plus large public, pour montrer que les questions liées à la langue créole en espace caribéen qui y sont évoquées, ce sont quasiment les mêmes qui alimentent actuellement le débat houleux sur la langue créole en Haïti, voire en Martinique, dans une incompréhension presque totale entre écrivains, linguistes, intellectuels et défenseurs de cette langue.
A Fonds Saint-Jacques, Centre des cultures et des arts de la caraïbe, situé à Sainte-Marie, commune du nord caraïbe de la Martinique, s’est tenu, dans le cadre d’un « Atelier de traduction et d’interprétation d’œuvres caribéennes et contemporaines », un ensemble de conférences-débats, les vendredi 20 et samedi 21 avril 2001, autour du thème : « Langue et traduction : passage, ouverture, transmission ». Sur les douze communications, les unes plus percutantes que les autres, qui ont alimenté les réflexions et réactions de plus d’un, celles de Georges Castera, « Traduire dans une langue aminorée » (le créole), et de Lyonel Trouillot, « Créole, langue réelle, langue imaginée », s’opposent à toute idéologie démagogique de la langue, et à toute démarche de technocrate se posant comme « des gourous de la langue créole ». Dans un tel contexte, toutes les déviations par rapport au thème central replongent les intervenants dans un vieux débat, non sans de sérieuses polémiques, dont l’issue reste encore à trouver : français langue dominante / créole langue dominée. Ajouté à tout cela, un malentendu fondamental, problème que chaque partie doit résoudre : tendance vers une vision pan-créole de la réalité sociolinguistique des îles en question (Haïti, Guadeloupe, Martinique…), faute d’un manque de précision de situation quelquefois de chaque interlocuteur.
La traduction sous le signe du partage
C’est dans une petite chapelle, transformée en temple du savoir et abritée par un ancien domaine colonial représentant le Centre des cultures et des arts de la Caraïbe, que différentes voix se sont fait entendre, pour transmettre chacune la bonne nouvelle ou l’apocalypse de la traduction via la langue et l’écrit ou le texte littéraire. La cérémonie s’ouvre avec les mots de bienvenue et la présentation des invités et de l’atelier par la directrice du Centre, Mme Suzy Landau, seule chef de paroisse après le président Jean-Claude William. Vient après elle, Mme Marie-Denise Grangenois, modératrice qui se charge de distribuer des temps de parole aux intervenantes et intervenants de bonne volonté.
L’écrivain guadeloupéen Jean-Claude Ismar, avec son faciès de prédicateur, exécute le kyrie par sa « Présentation de Sermonnaire » : personnage d’un autre temps dont la lignée serait issue du griot africain, un porteur de mémoire ; né en Europe, il s’en démarque par sa singularité et entre dans la langue française par effraction. Une déclamation frisant la litanie illustre les propos du créateur, sermonneur.
Place au poète-écrivain martiniquais Monchoachi qui tentera de répondre à la question qu’il se pose lui-même : « Quelle langue parle le poète ? » Le poète, si l’on comprend bien la réflexion ou l’expérience du poète-conférencier, ne parlerait aucune langue puisqu’il ne se préoccupe que du va-et-vient ou du bras-dessus bras-dessous des deux langues utilisées – créole-français : un perpétuel passage d’un bord à l’autre. Bref, il faut retenir avec Monchoachi que « ce n’est pas le poète qui parle mais la langue », ce qui implique selon lui une écoute attentive de celle-ci par celui-là. Etrange façon peut-être de dire que le poète est loin de posséder sa propre langue !
Quant à Georges Castera fils, bien qu’un peu perdu dans ses paperasses, il ne passe pas par mille chemins, il vise droit au but. L’air timide, le poète-critique explique : « Traduire dans une langue aminorée », c’est réaliser le passage d’une langue maternelle, majoritaire mais dévaluée, le créole, à une langue traditionnelle, minoritaire mais privilégiée, le français. Toutefois, en Haïti le créole tend à devenir de plus en plus la langue de l’éducation et de la littérature tout comme sa rivale, précise-t-il. Et l’écrivain déplore l’article 213 de la constitution haïtienne relatif à la création d’une académie devant fixer la langue créole et contrôler son développement scientifique ; à son avis, il s’agirait là de « l’acte de décès programmé du créole en Haïti par des esprits malins, à l’insu des linguistes et des intellectuels».
A coups de dates et de références, preuves en main parfois, l’ami Georges démontre que la traduction du français au créole, vice-versa, ne remonte pas d’hier en Haïti. Depuis la deuxième proclamation de Sonthonax (1793) ou la troisième, sur l’égalité des races, datée du 3 juin 1796, traduite du français au créole : « Toute moune noir, blanc ou rouge, toute égal » [sic.], jusqu’au « Pèlen tèt » de Frankétienne qui est une traduction-adaptation d’un auteur polonais ou plus récemment la traduction des « Aventures de Pinokio » en créole par Thérèse Roumer, en passant par Morisseau-Leroy traduisant certaines œuvres dramatiques grecques ou ses propres œuvres, toute une colonie de traces historiques témoignent de la tradition de la traduction en Haïti.
« Traduire consiste à faire la critique des textes », d’après le poète-orateur. Donc, le traducteur doit être lucide face aux obstacles et échapper aux ruses idéologiques et aux visées démagogiques. Il attire l’attention par exemple sur la difficulté à traduire un Frankétienne qui saoule le lecteur avec des néologismes à n’en plus finir, inventés à partir de la technique du cumul et de « la déviance maximale » (« construction d’une variété de créole écrit, aussi éloignée du français que possible »)1. Face au texte créole de cet auteur une double traduction s’impose : une traduction créole relativement compréhensible de son dit créole et une traduction française après coup. Il ne manquera pas non plus de taper sur les doigts de certains « marxistes populistes » haïtiens qui s’empressent de traduire sans avoir une connaissance suffisante de la langue : dire « fòs kouray » pour « force de travail », par exemple, révèle forcément une prise en charge de l’aspect physique et une altération de l’aspect intellectuel du concept.
Le poète-critique conclut : « Traduire nous permet de découvrir les cohérences et les incohérences d’un texte, de retrouver le parcours ludique de l’auteur… La traduction nous permet d’avoir accès aux œuvres majeures ». Ainsi, traduire est un impératif, même en Haïti où cet acte paraît encore suspect. Il clôt son discours par cette citation d’un poète roumain : « Il nous faut faire des traductions amoureuses ».
Surgit, quelque temps après G. Castera, la voix d’une jeune graphiste martiniquaise passionnée, Agnès Brézéphin-Lagnau. Elle présente avec ferveur la « Création d’un caractère typographique adapté à la langue créole », sa propre création, basée sur une technique dénommée « ligature ». Ce travail fondé sur l’alphabet créole – à base lexicale française – mis en place par le GEREC (maintenant GEREC-F : Groupe d’Etudes et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone) traduit un certain respect de l’esprit de la langue créole, et prétend en favoriser sa lecture et sa compréhension. Pour l’instant, l’innovatrice nourrit l’espoir de voir un jour quelques écrivains créolophones placer leur foi dans sa création en l’utilisant pour revêtir leur imagination.
Traducteur martiniquais, Vladimir Klein de son côté parle d’« Un labeur d’amour : penser l’autre ». Pour mieux rendre par la traduction les émotions des œuvres littéraires étrangères, ce conférencier propose, comme il essaie de le faire, l’heureux travail d’appropriation de la culture d’origine du texte. Il tente de restituer les huiles essentielles de la vie de l’Autre qu’il partage avec les hommes et les femmes de sa sphère culturelle : il jette un regard particulier sur les traductions de deux œuvres récentes d’Edwige Danticat et de Jamaica Kincaid. Et sa grande utopie, qu’il voudrait être celle de tous, est de connaître toutes les langues pour une meilleure compréhension de l’Autre.
En dépit des différents problèmes et difficultés soulignés, tant par les animateurs que par l’auditoire, en dépit de quelques petites divergences sur le fait de traduire, tout le monde sort de la série des conférences-débats du vendredi 20 avril avec au moins un sentiment collectif : la traduction est signe de partage. Et Frantz Succab, auteur-compositeur guadeloupéen, qui insistera davantage sur cette notion, parlera d’une invitation adressée à l’autre
De vives polémiques
Dans la matinée du samedi 21, le traducteur français Pierre Girard, l’auteur-traducteur martiniquais Daniel Boukman et Gerty Dambury, auteur dramatique, traducteur et metteur en scène guadeloupéen, devaient respectivement gratifier l’assistance des exposés suivants : « Madison Smart Bell et les voix de l’Amérique », « Traduire, dit-on, c’est trahir… Et détruire aussi ? », « Langues et contextes, une réflexion sur la traduction des auteurs caribéens ». Les discours et les discussions qui les ont suivies étaient sans doute fort intéressants et enrichissants ; néanmoins, il semble que les pourparlers de l’après-midi, auxquels on a assisté, l’emportaient en polémiques.
Tout a commencé avec une réaction de Georges Castera, signifiant son opposition à une démarche désastreuse, la fabrication artificielle de mots créoles, à laquelle il a cru que le traducteur guadeloupéen, Hector Poullet, voulait associer son nom au cours de son intervention peu motivante. Il signale en passant que ce sont les situations sociales et politiques qui créent les mots en Haïti, illustrant ainsi par quelques exemples (« Kosovo », « rache pwèl », « òdinatè »…). Lyonel Trouillot renchérit en rappelant qu’il existe « des modes naturels d’enrichissement des langues ». En conséquence, il conteste « le travail de laboratoire des technocrates qui inventent, avec toutes les bonnes intentions du monde, des mots qu’ils sont les seuls à comprendre ». Une allusion qui renvoie sans équivoques au GEREC-F, notamment à la dernière parution de Raphaël Confiant : le Dictionnaire des néologismes créoles.
Daniel Boukman, s’érigeant en porte-parole et défenseur du groupe, saisit l’attaque et proteste énergiquement, en insistant sur le rapport de force réel qui existe entre le créole et le français ; il trouve normal que les savants puissent assumer l’artificialité du créole car cette langue est, à ses yeux, en attente de néologismes. De ce fait, le Dictionnaire des néologismes créoles proposé par Raphaël Confiant lui paraît venir à point nommé pour une bonne transfusion linguistique afin de prévenir une « glottocide » : la mise à mort d’une langue dominée par une langue dominante. Dès lors, le comportement du créateur qu’est Georges Castera, inventeur de néologismes lui aussi, ne peut que l’étonner.
Le poète riposte : il établit la différence entre les mots poétiques forgés, les mots créés quotidiennement par tout un peuple et ceux issus des travaux de laboratoire d’intellectuels vivant ailleurs (« Sosyete koukouy » et Cie), qui n’auront aucun impact sur le peuple2. Quant à « la déviance maximale », il la comprend, mais il ne peut s’empêcher de voir son côté exténuant quand elle se répète démesurément dans une œuvre, celle de Frankétienne par exemple. Jusque là, Lyonel, le romancier, se fait l’ombre agissante de Georges, le poète : « Il y a quelque chose de profondément vaniteux, ajoute-t-il, dans cette attitude à prescrire aux gens ce que doit être leur langue », cela traduit « un manque de confiance à son peuple ». Et ce n’est pas son dernier mot !
Vient l’heure de vérité de l’auteur des Fous de Saint-Antoine3. Il choisit délibérément d’écarter la question de la traduction pour réfléchir sur le dit créole, s’appuyant sur le corpus haïtien : « Créole, langue réelle, langue imaginée ». Il formule son hypothèse : « L’écrit poétique en créole est le lieu privilégié de la contradiction entre une proposition de liberté, la poésie, et des mécanismes d’autocensure qui s’opposent à cette perte de liberté… Le texte créole cherche la poésie et la fuit et la refuit ». Le dit créole ne se base point sur un principe d’invention mais sur celui de l’identification, poursuit-il, par fidélité à la langue. Il obéit, selon lui, à un ensemble de présupposés :
1°) la musicalité immanente au créole, comme si les sons subjuguaient les sens ;
2°) l’oralité du créole, or « il n’y a ni langue orale ni langue écrite, il y a historiquement des langues qui sont écrites » ;
3°) « le créole est une langue imagée » : l’image étant inscrite déjà dans la langue, place donc aux clichés, et à bas l’invention !
Lyonel Trouillot continue en avertissant d’une autre menace qui pèse sur le dit poétique en créole : « un résidu idéologique et stalinien » qui prend la forme d’une quête de virginité, ignorant l’intertextualité ou encore l’expression de l’abstraction et de l’intimité. « La langue ne peut suffire à la poésie », déclare-t-il : « Il faut cesser d’écrire des poèmes sous surveillance, quelles que soient les bonnes intentions des geôliers, gourous ou idéologues ». Il faut éviter « des fonctionnaires qui imposent des graphies, alors qu’on a besoin d’expérimenter ; des représentants autoproclamés de l’authenticité qui décident de ce qui est créole et de ce qui ne l’est pas, de quel créole est créole et de quel créole ne l’est pas ». Encore une offensive qui se répercute comme une réponse à Raphaël Confiant écrivant dans la préface du Dictionnaire… : « Le choix de tous est clair : c’est le « Système-GEREC » qui l’a emporté »4 pour la norme graphique du créole. Toujours sous la plume de l’auteur de la « Créolité », on lit ceci : « La déviance, plus ou moins maximale selon les scripteurs, s’est imposée comme idéal normatif »5.
Enfin, l’écrivain et critique à la dent dure qu’est Lyonel Trouillot décide de parachever son assaut en ces termes : « Si créole elle est, la poésie n’a peut-être pas à se le rappeler, à le redire constamment. Il suffit qu’elle fasse place à tous nos besoins de dire… Le dit poétique de langue créole, puisqu’il n’assume pas encore tout, puisqu’il ne s’assume pas encore dans sa solitude, est encore dans sa préhistoire ».
L’exposé cinglant de Lyonel Trouillot a été jugé par Daniel Boukman et Georges Castera comme un manifeste auquel ils promettent de répondre à l’écrit, vu la densité du texte. Le premier y voit « une mitraille contre la poésie créole », et même « un règlement de compte avec cette langue » ; à ce stade, il précise qu’Haïti n’est pas la Martinique, et assumant son statut d’intellectuel hic et nunc, il refuse d’être accusé par la postérité de « non assistance à langue en danger de mort » et s’engage, au détriment des étiquettes de stalinisme que n’importe quel francophile voudrait lui imposer, à se servir de la langue comme le potier se sert de la glaise jusqu’à ce qu’elle puisse produire des œuvres beaucoup plus dignes. Le second suggère à celui qui prolongeait sa voix, au lieu d’une critique explosive, une critique implosive, c’est-à-dire passer sa propre poésie à la loupe avant de s’attaquer aux poètes d’alentour. Georges Castera fils reproche spécialement à Lyonel Trouillot une certaine attitude d’iconoclaste. Et celui-ci de demander à son compagnon, sous un ton frondeur : « Qui est l’icône ? »
Rassurez-vous, ce n’est pas encore la fin des controverses. « Traduire en situation diglossique », le sujet un peu truffé de redites du dernier intervenant auteur-traducteur, Jean-Pierre Arsaye, entraînera également quelques contestations. L’accent est mis sur la difficulté à traduire dans des pays en situation de diglossie (coexistence d’une langue minorée et d’une langue dominante) comme les Petites Antilles françaises, la Guyane et Haïti. La proximité lexicale du français et du créole est, à l’avis du conférencier, un écueil considérable à la pratique de traduction, qui échappe, dans ce cas, aux normes classiques. Il affirme que l’acte de traduire, dans ces milieux, est davantage lié à des préoccupations d’ordre idéologique (idéologie linguistique ou religieuse6).
M. Arsaye pense que l’incapacité de la langue créole à appréhender jusqu’ici certaines réalités scientifiques et philosophiques, à rendre les nuances et les modalités au niveau des formes, des couleurs, des odeurs…, tel que cela se fait en français, prouvent que « la littérature d’expression créole est à son balbutiement », lequel embarrasse le traducteur. Petite illustration : alors qu’en français les expressions synonymes pour dire « mourir » pullulent, en créole il perçoit une réelle carence à ce niveau.
L’orateur s’arrêtera sur la tendance à l’autotraduction du créole au français. Se référant à Raphaël Confiant, il distingue :
1°) l’autotraduction-béquille, suivant une logique littérale (du « mot à mot ») ;
2°) l’autotraduction-trahison, « très éloignée de l’original, par refus d’un français créolisé » (type abandonné par la « Créolité ») ;
3°) l’autotraduction-recréation, « production d’un texte digne de l’original en matière de style et de narrativité ». Pour ce dernier cas, il retient l’exemple de Dezafi7 de Frankétienne devenu Les affres d’un défi8.
Georges Castera relèvera deux erreurs fondamentales dans la communication de Jean-Pierre Arsaye :
1°) Haïti n’est pas un pays en situation de diglossie, d’après les linguistes haïtiens qui rejettent cette notion ;
2°) à peine 25% d’haïtiens parlent français, donc le créole est loin d’être une langue minorée en Haïti.
En ce qui a trait à la question des synonymes, rien que pour le mot « mouri » (mourir, mort) pris comme exemple par le conférencier, il dressera une liste proche d’une vingtaine d’expressions créoles équivalentes : « ale », « chire », « lage sa », « al nan peyi san chapo », « pase a lenfinitif », « ou wè sa entèl fè nou », etc. Face à une telle ignorance et conscient d’avoir trop généralisé, M. Arsaye fait son mea culpa.
Tout compte fait, les interlocuteurs reconnaissent eux-mêmes qu’il y a eu des querelles de chapelle ; ce qui montre, au dire de Lyonel Trouillot « qu’il y a un engagement, qu’on est d’accord pour discuter de la question du créole. Mais finalement cela se règle au niveau du pouvoir ». Point de vue approuvé, en fin de compte, par Daniel Boukman. Malheureusement, la visite de l’atelier par le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer et son cortège, incarnant le pouvoir martiniquais, s’est faite dans l’indifférence la plus totale : les officiels entrent dans la Chapelle au milieu des débats, se contentent d’un résumé rapide de tout ce qui a été dit, en cinq minutes, par Mme Marie-Denise Grangenois ; après quoi, le secrétaire d’Etat, M. Christian Paul, improvise une allocution, fidèle à la mesure de ce qu’il venait d’apprendre, et dispense promptement l’assemblée de sa présence. Cela a provoqué l’indignation de plus d’un.
Que faut-il entendre par cette conduite en somme ? Allez, la messe a été déjà dite !
Jean-Durosier Desrivières,
Schoelcher, 28 avril, 2001.
1 Raphaël Confiant, « Préface », Dictionnaire des néologismes créoles, Petit-Bourg Guadeloupe, Ed, Ibis Rouge, 2001.
2 Aspect déjà abordé par Georges Castera dans son dernier article, « De la difficulté d’écrire en créole », in Notre Librairie, N° 143, Janvier-Mars, 2001, p. 6-13.
3 Lyonel Trouillot, Les fous de Saint-Antoine, Port-au-Prince, Ed. Henri Deschamps, coll. « Les Cahiers du vendredi », 1989.
4 R. Confiant, op. cit.
5 Ibid.
6 Il suffit de penser aux travaux de traduction, du français au créole, des missionnaires protestants en Haïti ; le but étant d’élargir leur public par une certaine alphabétisation.
7 Frankétienne, Dezafi, Port-au-Prince, Ed. Fardin, 1975.
8 Frankétienne, Les affres d’un défi, Port-au-Prince, Ed. Henri Deschamps, 1979.