— Par Loan Nguyen —
Une passion française dont les poules sont captives. Près des deux tiers de la production d’oeufs de l’Hexagone reste le fait de l’élevage en cage, mais les Français se tournent de plus en plus vers le bio ou l’élevage en plein air. Quelques éléments pour faire un choix éclairé.
Première productrice d’œufs européens, la France a produit 14,7 milliards d’œufs en 2014. Un aliment plébiscité sur le marché hexagonal, puisque les Français ont consommé en moyenne 216 œufs par personne en 2014. L’élevage en cage, le plus répandu, concerne encore près de 70 % de la production d’œufs, même si sa part ne cesse de décroître au profit des élevages alternatifs (plein air ou bio). Concrètement, un élevage en cage se traduit par une densité de seize poules par mètre carré, soit un carré de 25 centimètres de côté par animal. Celles-ci ne sortent pas à l’extérieur et ne voient pas la lumière du jour. Les poules élevées « au sol » ou « en volières » vivent pour leur part à neuf par mètre carré, dans des bâtiments fermés sans voir la lumière du jour, mais ne sont pas enfermées dans des cages. Ce type d’élevage représente 6 % de la production totale d’œufs. Les poules élevées en plein air ont elles accès – comme leur nom l’indique – à un parcours extérieur de 4mètres au minimum par animal pendant la journée, mais dorment en hangar la nuit à neuf par mètre carré. Ce type d’élevage représente 25 % de la production totale.
Enfin, les œufs bio sont obtenus en laissant les poules à l’air libre sur un parcours couvert de végétation de 4 mètres carrés – 5 mètres carrés pour les œufs label Rouge –, mais celles-ci sont également abritées la nuit, à six par mètre carré. L’alimentation des volatiles est censée se composer à 95 % de nourriture bio. Comme pour d’autres aliments, le bio conquiert de plus en plus de consommateurs dans l’Hexagone, la part du marché des œufs bio ayant bondi de 8,1 % en 2014. L. N.
où bien acheter
Bien que les oeufs de poules élevées en plein air ou bio semblent plus naturels, certaines pratiques industrielles comme la coupe du bec des volatiles ou le broyage des poussins mâles y restent autorisées. Le conseil de Jérémy Galvan : « Achetez vos oeufs chez des petits producteurs qui ne sont pas spécialisés dans les oeufs, mais qui en vendent car ils ont quelques poules en liberté. Rien de plus écoresponsable que d’avoir des oeufs de poules qui se nourrissent d’épluchures de légumes frais ! »
Loan Nguyen
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