La Paix d’Henri Corbin

Par Kenjah

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Vieux Frère

Les mots se sont tus

Au pas de la porte

Leurs ombres vont

Et viennent dans l’étourdie

Des franchissements qui saisissent

 

Ne vacille pas la flamme du serbi

Ne cillent point les grands yeux rouges

De la nuit

Mais un secret trébuche

Trébuche

En secret.

 

Grand Frère

Comme cette femme aimée qui sort du bain

Et son parfum de hautes herbes

Le vieux corps s’est dépris au loin

Pour céder à la nuée ardente qui est la mer unique

La lave, la Levée

Des mots et du chant

En l’estuaire même de ta présence

 

O sensible ami

Tes pas perdus en papillon volé

Tu voles sur les mornes oubliés

Ecrasant le feu d’une gorgée de terre

Assouvi de lumière et de paix

Partageant nos rêves dès la brune

Au bord renoué des compères du franc jeu

 

Va serein

Aucun malfini ne t’assigne

Car tu laisses la paix

 


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