« La nuit des assassins » de José Triana, mise en scène Ricardo Miranda

Au T.A.C. les 19, 20 & 21 novembre 2015 – 19h30

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Une mise en scène de Ricardo Miranda d’un texte de José Triana.
Avec :
Caroline Savard: Beba
Astrid Mercier: Cuca
Guillaume MaIasné: LaIo

Compagnie L’Autre bord

Résumé

Dans la cave de La maison familiale, Cuca, Lalo et Beba jouent à mettre en scène le meurtre de leurs parents. Victimes d’une éducation castratrice et répressive, ils utilisent le jeu symbolique pour soigner leurs plaies toujours béantes.
Ils créent un artefact théâtral dans lequel ils interprètent leur propre rôle, ceux des parents et aussi des personnages liés au présumé parricide de la rue Apodaca. Emprunter l’identité des autres personnages devient alors un moyen d’exorciser leurs démons et de révéler la nature et la genèse du conflit. Parviendront-ils à leur fin ?

Dossier de presse d’avril 2014:

« Le salon n’est pas le salon. Le salon est la cuisine. La chambre n’est pas la chambre. La chambre est le cabinet.“
Cette chanson en apparence enfantine surgit constamment dans la cave de la maison familiale où se retrouvent les trois frères et sœurs. A l’aide de jeux et de souvenirs d’enfance, Lalo, Cuca et Beba facturent à leurs parents une éducation castratrice et répressive. Rien de mieux que le jeu pour soigner leurs plaies toujours béantes. Ensemble,
ils créent un artefact théâtral, une mise en abyme où ils se transforment en acteurs qui interprètent leurs propres rôles, ceux des parents et des autres personnages liés au présumé parricide.
L’auteur insiste sur les thématiques du pouvoir, de la mort et de la liberté, de manière abstraite. Que faut-il retirer de cette œuvre ? Le crime n’a pas d’importance majeure, c’est seulement sa représentation. Même si Lalo tue ses parents métaphoriquement, le crime n’est pas un problème du point de vue moral. Doivent-ils tuer leurs parents ? Cette question revêt un caractère trop pragmatique.
Le problème fondamental réside dans le fait que les protagonistes se trouvent dans l’incapacité à générer une stratégie pour réorganiser leur territoire une fois conquis
Le non-aboutissement de l’action reflète l’incapacité du trio à affronter la vie.
A la différence du théâtre grec où la liberté s’exprimait uniquement par la matérialisation de la mort, José TRIANA propose la « libération » à travers le jeu symbolique. Emprunter l’identité des autres personnages devient alors un moyen de chercher la vérité et de révéler la nature et la genèse du conflit.
L’absence d’indications d’époque et de lieu dans le texte, ainsi que les thématiques abordées-la famille, l’abus du pouvoir parental et l’oppression sur ses descendants, les conflits générationnels et la tolérance-, donnent à cette œuvre son caractère universel. La forte symbolique politique sous-jacente est une évidence ; cependant, il appartient au public de se laisser emporter par la fable et de faire ses propres interprétations

Sur un texte de :José Triana
Mise en scène : Ricardo Miranda
Avec : Astrid Mercier
: Caroline Savard
: Guillaume Malasné
Régisseur général : Valéry Pétris
Affiche et identité graphique : Ludwin Lopez
« L’Autre bord Compagnie »

Lire la critique de Selim Lander : La Nuit des assassins : des paumés magnifiques

Lire le compte-rendu de Roland Sabra : « La nuit des assassins » : une création prometteuse de Ricardo Miranda

Lire la présentation de Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret : « La nuit des assassins » : un artefact théâtral

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