Victoire Jasmin, née le 23 décembre 1955 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe) et décédée le 6 octobre 2023, a laissé une empreinte réelle dans le paysage politique français. Originaire de Guadeloupe, elle fut une femme politique engagée au sein du Parti socialiste et a occupé le poste de sénatrice de la Guadeloupe de septembre 2017 à septembre 2023.
Son parcours de vie est marqué par une détermination sans faille. Née dans une petite ville de Guadeloupe en 1955, elle a su se distinguer par ses études, obtenant un DUT en biochimie à Créteil. Son intérêt pour la science l’a même conduite à cosigner un article sur l’hémoglobine. Mais c’est dans l’engagement associatif qu’elle a trouvé sa véritable vocation.
Victoire Jasmin a présidé l’inter-laboratoire d’analyses médicales en Guadeloupe et a dirigé la Fédération des associations de parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) pendant de nombreuses années. Elle était également membre de la fédération féminine F.O.R.C.E.S., où elle a lutté en faveur des droits des femmes.
Sa carrière professionnelle l’a conduite à devenir cadre de santé au Centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre. Mais son véritable terrain de jeu était la politique. Membre du Parti socialiste, elle a occupé diverses fonctions au sein de la municipalité de Morne-à-l’Eau, de la 1re adjointe au maire à la 3e adjointe au maire.
En 2015, elle a été candidate sur la liste menée par l’ancien ministre Victorin Lurel lors des élections régionales en Guadeloupe, bien que la liste ait été devancée au second tour. Sa détermination ne s’est jamais démentie, et en 2017, elle a été élue sénatrice de la Guadeloupe, rejoignant le groupe socialiste au Sénat.
Au Sénat, elle a exercé diverses fonctions, notamment en tant que commissaire aux Affaires sociales, Secrétaire de la Délégation sénatoriale aux outre-mer et membre de la Délégation sénatoriale aux Droits des femmes. Elle s’est distinguée par son opposition à l’obligation de la vaccination contre le Covid-19 pour les professionnels de santé, ainsi que par son plaidoyer en faveur de la réintégration de ceux qui avaient refusé la vaccination.
En parallèle de sa carrière politique, Victoire Jasmin était une mère de trois enfants, conciliant sa vie familiale avec son engagement politique et associatif. Sa disparition en octobre 2023 a été un choc pour ses collègues et amis politiques, qui ont salué son engagement en faveur des droits des femmes et de la santé dans son département. Sa mémoire restera vivace en tant que modèle pour les jeunes femmes guadeloupéennes et comme une voix inlassable de défense des droits des femmes et de son cher territoire de la Guadeloupe.
M’A avec dépêches d’agences