Circulations artistiques et lutte anti-coloniales, 1950-2000
Centre Pompidou jusqu’au 30 juin 2025
L’exposition « Paris Noir » retrace la présence de 150 artistes africains, africains-américains et caribéens à Paris dans la seconde moitié du 20ᵉ siècle : de la création de la revue Présence Africaine en 1947 par Alioune Diop, autour du mouvement de la Négritude, qui est une librairie, une maison d’édition et un lieu de rassemblement pour les artistes et les intellectuels venus de ces différents mondes noirs, jusqu’à la création de la Revue Noire dans les années 1990. Cette exposition accompagne 50 ans de décolonisation à Paris, qui agit alors comme un laboratoire anticolonial panafricain et permet aux artistes de penser l’émancipation.
C’est une exposition qui permet à tous ces artistes de s’adosser à des luttes politiques, mais aussi de contribuer de manière décisive à la redéfinition des modernités et des postmodernités à Paris.
On a souvent raconté que les artistes quittaient Paris pour New York après la Seconde Guerre mondiale. Cette exposition nous montre une autre histoire qui vient en faitouvrir cette odyssée du Paris – Monde autour d’axes géographiques qui avaient été ignorés jusqu’à maintenant par l’institution. Donc je dirais que ce Paris Noir, c’est aussi Paris – Fort-de-France, c’est Paris – Dakar, c’est Paris – Johannesburg, c’est Paris – Alger, c’est Paris – Port-au-Prince et c’est aussi une autre version de Paris – New York.
L’exposition montre Paris comme un espace relationnel, comme un espace de rencontre, mais aussi permet aux visiteurs de découvrir des lieux de Paris, des nouveaux repères de ce Paris Noir, des écoles, des cafés, des galeries que les artistes ont créées et dédiées à leurs activités.
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A partir du 19 mars 2025, la Fondation Clément accompagne l’exposition Paris noir en tant que mécène au Centre Pompidou.
Cet accompagnement porte, notamment, sur le transport d’œuvres des territoires ultramarins jusqu’à Paris, et grâce au prêt d’œuvres de Victor Anicet, Ernest Breleur, Henri Guédon, Khokho (Joseph René-Corail) et Hervé Télémaque.
L’exposition « Paris noir » retrace la présence et l’influence des artistes noirs en France entre les années 1950 et 2000.
Elle met en lumière 150 artistes afro-descendants, de l’Afrique aux Amériques, dont les œuvres n’ont souvent jamais été montrées en France.
La Fondation Clément, partenaire régulier du Centre Pompidou, soutient de longue date la création contemporaine de la Caraïbe
La Fondation Clément, fondation d’entreprise de GBH, porte des projets de mécénat afin de promouvoir et de valoriser les talents des outremer dans le domaine des arts visuels. Son objectif est d’offrir aux arts et au patrimoine culturel de la Caraïbe une meilleure visibilité et une plus large diffusion.
La Fondation Clément a produit plus de 125 expositions d’art contemporain depuis 2005 en différents lieux de l’habitation Clément.
Les artistes comme Victor Anicet, Ernest Breleur, Henri Guédon et Michel Rovelas font partie des premiers artistes à qui la Fondation a consacré des expositions monographiques entre 2005 et 2007.
La grande monographie Hervé Télémaque, présentée en janvier 2016 dans le nouveau bâtiment conçu par l’architecte Bernard Reichen, a été la première étape d’une relation au long cours entre la Fondation et le Centre Pompidou.
L’année suivante, en janvier 2017, la Fondation Clément a présenté l’exposition « Le geste et la matière, une abstraction « autre » (Paris, 1945-1965) », dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou.
Elle a permis au public martiniquais de découvrir des chefs d’œuvres des collections du Musée national d’art moderne, avec notamment des œuvres de Simon Hantaï, Hans Hartung, Michel Parmentier, Judit Reigl, Pierre Soulages ou Nicolas de Staël.