Le premier tour de l’élection présidentielle révèle un paysage électoral fracturé qui oppose les grandes villes et les territoires ruraux, les plus jeunes et les plus âgés, les périphéries et les centres urbains…
Le contrat social doit être refondé au plus vite.
Les arts et la culture seront décisifs.
Dans une société démocratique, chacun peut accéder et contribuer à la vie artistique et culturelle, comme à la protection sociale, la santé ou l’éducation, si l’État et les collectivités refondent ensemble un véritable service public de la culture.
La création doit être soutenue dans sa singularité, la démocratisation renforcée par l’action culturelle sur tous les territoires et le financement de ces missions d’intérêt gén éral garanti nationalement, et plus encore dans les collectivités. Le mécénat, le partenariat privé, les «pass culture», ou la seule performance économique ne constitueront jamais les fondements d’une véritable politique publique.
Nous, artistes et responsables de compagnies et de lieux subventionnés, nous demandons à nos concitoyens de faire barrage au Front National le 7 mai prochain lors du second tour de l’élection présidentielle.
Parce que ce parti promeut une société xénophobe fondée sur la division, l’exclusion, le repli sur soi et le conflit. Obsédé d’identité nationale, il ne propose que le retour nauséeux à l’ordre moral, et la censure des arts et de la culture.
Nous travaillons chaque jour à la diversité des imaginaires, pour que les arts vivants aident chacun à inventer librement et collectivement le monde de demain. C’est ce projet politique de partage, d’équité et de démocratie que nous porterons collectivement au cours du prochain quinquennat, en France et en Europe.