— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
La complainte du sapin de Noël
Dans la verdeur de ma jeunesse
on m’a coupé le pied sous l’herbe,
on m’a coupé de mes racines,
de ma vie j’ai perdu le fil
et puis de fil en aiguilles…
Je me suis fait enguirlander,
ce n’est pas vraiment cool
même si c’est en foule
qu’on vient pour m’admirer.
Maintenant ils m’ont mis les boules…
lorsque je songe à ma famille,
à la forêt où je suis né
et que jamais, au grand jamais,
je sais que je n’les reverrai !…
À cause de leur stupide coutume
à laquelle ils m’ont sacrifié
sans respect, remords ni regret,
je suis rempli d’amertume
et je ne peux me “résinier”.
Pour ne pas se casser le tronc
ils n’ont su que couper le mien
pour m’offrir un costume à la fin,
un très beau costume en sapin !…
La rumeur
Méfie-toi donc de la rumeur
car elle est comme une tumeur
qui s’enfle alors et qui prend corps…
Bientôt elle a réglé ton sort
et si tu ne la fais pas taire
tel un cancer que l’on opère
au plus vite, ça te dessert :
socialement, te voilà mort !
Ne sous-estime à aucun prix
la force de la calomnie
qui ta réputation salit
quand même alors en bloc tu nies
toutes les prétendues horreurs
qu’elle répand, heure après heure…
C’est dur de laver son honneur,
si tu ne le fais pas, tu meurs !
Patrick Mathelié-Guinlet.