— Par Pierre Alex Marie-Anne —
Rien n’est moins sûr car la donne a radicalement changée avec l’apparition d’un gendarme des transports en la personne morale de Martinique Transport.
Celui-ci ne pourra tolérer plus longtemps, sauf à se décrédibiliser, les dysfonctionnements à répétition de cette entreprise, censée assurer théoriquement un service public aux frais du contribuable.
Les syndicalistes dévoyés qui ont pris le contrôle de cette société, véritable bateau-ivre, en se vautrant dans la plus grande illégalité ,affichent en permanence le plus grand mépris à l’égard des modestes usagers, qu’ils mettent cyniquement à pied sans préavis et sans le moindre service minimum.
Ils ne se rendent pas compte que se faisant, ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis ; c’est sur un cadavre ,rendu exsangue par l’accumulation de pertes d’exploitation successives qu’ils dansent frénétiquement ,sous l’œil complaisant d’un PDG d’opérette qui , après avoir demandé à la Direction du Travail (Dieccte)de dire le DROIT ,s’est empressé de s’asseoir dessus pour faire exactement le contraire de ce qu’implique le respect de la loi .
On est en plein » Bololo″, pour parler comme l’autre .
Très fier cependant de son exploit, le même individu à fait bénéficier ses collègues, lors de la dernière séance du Conseil municipal de Fort-de-France ,de son expertise en matière de gestion des entreprises .
S’agissant d’une recette prévue au budget mais n’ayant aucune chance d’être réalisée, il a fait valoir avec emphase l’obligation de l’inscrire parmi les″ recettes irrécouvrables », pour ne pas provoquer un déséquilibre budgétaire se soldant irrémédiablement par un déficit comptable.
Un tel acte relevant de la bonne gestion financière ne pouvait selon lui que recevoir l’approbation des instances administratives de contrôle , chambre régionale des comptes comprise.
Sa démonstration » lumineuse » , fut reprise en chœur par deux membres du conseil ,dont le premier magistrat en personne.
Tout cela est bel et bon, mais ( on ne se méfie jamais assez des retransmissions télévisées en direct !)
le rapprochement avec ce qui s’était passé lors da la passation des pouvoirs entre la Région et la Collectivité Territoriale de Martinique saute aux yeux ; le litige sur la question de savoir si les comptes de l’ex-Région était ou non en déficit , tournait autour d’une recette de 15 millions passant du Syndicat mixte à la Cacem pour finir dans les écritures de la Collectivité Régionale .
Cette recette était-elle ou non fictive ?,dans l’affirmative, les comptes de la Région accusaient un déficit d’égal montant.
La Cour des comptes s’en tenant à une approche formelle – l’existence d’un engagement écrit -s’était prononcée pour sa prise en considération , mais la suite des évènements a démontré que cette recette restait purement virtuelle et donc irrécouvrable , avec toutes les conséquences qui s’ensuivent..
« Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre!» dit le vieil adage latin , mais cela est une autre histoire qui trouvera son épilogue le moment venu .
Pour l’instant c’est de transport qu’il s’agit et d’usagers en souffrance dont il convient de prendre la défense . Les paroles ne suffisent plus et les comités citoyens qui se sont constitués doivent passer à la vitesse supérieure en déférant systématiquement devant la justice les actes illégaux, d’où qu’ils viennent , en leur qualité d’usagers et de contribuables doublement lésés .
Une pétition visant à recueillir les fonds nécessaires à la rétribution d’un ou plusieurs avocats ne devrait pas rencontrer de difficulté particulière , dès lors que l’intégrité de ses auteurs agissant dans la plus grande transparence serait garantie.
Pierre Alex MARIE-ANNE