— Par Christian Antourel —
Dans un cadre conceptuel agité où l’Art Nègre tente de se frayer un chemin, on observe partout le regroupement d’artistes audacieux et de bonne volonté.
Ils conçoivent l’art ancien en perspective, une façon de revivifier, de réhabiliter la tradition. Refusant de s’insérer dans une stratégie platonique, commune de dérision, voire de déréliction où la facilité est à son paroxysme, l’A.M.4, prend son rôle à bras le corps et exprime la singularité percutante d’une philosophie active imprégnée de réflexions, de doutes, d’émotion, de certitudes aussi. Il convient de changer le désordre établi des choses en marquant l’espace culturel d’une trace de son intégrité partisane. Rien de plus légitime en somme. C’est du corps en mouvement, dans son expression la plus exacerbée dont il est question. Bèlè – Grand Bèlè – Bélya – Dammyé – Kalennda. La source vive, le feu sacré. Ces danses et leurs musiques regar a sou koté qui vous toisent de haut en bas et inversement. Ces danses qui marronnent entre rires et grimaces quand la tradition est bien là, sous les pieds nus et dans le rythme d’une littérature dansée, parfois impudique, dékatchiyé, écorchée brut dans sa sueur qui parle dans l’accent d’un « souffle barbare ». Poésie en en dedans, martiniquaise pour sûr. L’A.M.4, rend à cette forme d’expression privilégiée, viscérale son véritable art populaire et du haut des mornes aux bords de kanal, porte la musique et la danse au rang d’art martial.
Christian Antourel
Photos D.R
« Mi Mès Manmay Matinik »
on l’aura compris, nous sommes dans cette joie bien
campée, prise à la vie. Pas djièz ni révérences polies
de salon. Dans ce Yin et ce Yang, kant é kant, opposé
et complémentaire. An now wè, mi wou… mi mwen.
Toujours promis… jamais donné.L’A.M.4 a vingt ans,
un chemin parcouru sur le trajet de la lumière, puisque
« il faut juger une société sur ses bruits, sa musique et
son sens du spectacle plus que sue ces statistiques »
J.Bajal, D.Bardury, J.Lutbert, J.Dru, F.Lecurieux, font
que cette réflexion trouve son écho chaque jour plus fort.
Corps dans tous ses états
Corps, fil sans fin des « séré zafé »et des « voyè monté »
Combats et partages
Séductions et opposition, joies et douleurs…
Corps transformés, >Corps déracinés
Corps martiniquais…
Une séance unique à l’Atrium le samedi 07 Juin 2008 à 20h00
A.M.4 : B.p 6067-97219 Fort-de-France Cedex
Tèl/Fax : 0596 71 53 02
E-mail : am4.fdef@wanadoo.fr Site : www.am4.fr