— Par Thomas Lemahieu —
La chaîne américaine de restauration rapide a déclenché une vague de colère sur le web au Kenya après une pénurie de frites. Des internautes ont appelé sur Twitter à son boycott parce que KFC ne s’est pas approvisionné en pommes de terre locales.
La chaîne américaine de restauration rapide KFC a déclenché une bronca sans précédent au Kenya. Empêtrés dans une pénurie de frites, ses dirigeants ont expliqué qu’ils attendaient une livraison de pommes de terre retardée du fait des perturbations dans le commerce mondial dues à la pandémie de Covid-19. Selon eux, un navire transportant la précieuse cargaison venue d’Égypte devait arriver cette semaine…
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Une production surabondante
Mais pour de nombreux Kényans qui ont lancé un mouvement de boycott sur les réseaux sociaux, cette rupture d’approvisionnement est absolument injustifiable : dans le grand pays d’Afrique de l’Est, les agriculteurs entrent dans la saison de récolte des pommes de terre, une soixantaine de variétés y sont cultivées et la surabondance guette. Le mot d’ordre #BoycottKFC a rapidement pris de l’ampleur sur Twitter.
« Si vous êtes un vrai Kényan, mangez des frites ailleurs », conseille ainsi un internaute. Après avoir argué qu’ils étaient tenus de s’approvisionner ailleurs par la « charte mondiale de qualité » de la multinationale – garantissant la standardisation de la nourriture à travers le monde –, les dirigeants de l’entité de KFC implantée au Kenya depuis une dizaine d’années ont été contraints de promettre qu’ils allaient acheter, au moins en partie, sur le marché local.
Les concurrents de KFC ont rapidement profité de la situation pour promouvoir la disponibilité de leur offre, Burger King tweetant par exemple « Nous avons assez de frites pour tout le monde. »
Source : L’humanité