Présentation
Chloé est une magnifique jeune femme qui se contraint à la prostitution de luxe pour boucler ses fins de mois et élever sa petite fille. Ce soir de juillet 1961, Paul, son client, est un afro-américain. Chloé a été élevée par son père, un travailleur pauvre membre du Ku Klux Klan. Alors qu’elle était enfant, il avait dû fuir leur ville après la découverte du cadavre d’un nègre dans leur jardin. Paul connaît son père. Chloé veut le retrouver.
Début des années 1960.
En plein capitalisme triomphant, l’argent peut sauver de tout : le blanc américain de la pauvreté et le noir américain de la ségrégation. Tous ne souhaitent qu’une chose : sortir de la vie à laquelle ils ont été assignés.
Juillet 1961 est initialement un travail d’écriture à partir de photographies.
En juillet 2017, je tombe sur un cliché du photographe américain Garry Winogrand lors d’un exercice. Il s’agissait d’écrire une histoire en s’inspirant d’une photographie instantanée, ceci en trente minutes chrono. Ce fut fait.
Mais ni l’histoire, ni le photographe ne m’ont quittée.
Je me suis intéressée de plus près à sa série de photos shootées entre 1960 et 1980.
Séduite, j’ai décidé de prolonger cette histoire dans un travail d’inspiration diptyque, mêlant écriture et street-photographie, en vue de la création d’une fiction littéraire.
Résumé du projet de fiction littéraire
Chloé est une magnifique jeune femme qui se contraint à la prostitution de luxe pour boucler ses fins de mois et élever sa petite fille.
Ce soir de juillet 1961, Paul, son client, est un afro-américain.
Chloé a été élevée par son père, un travailleur pauvre membre du Ku Klux Klan.
Alors qu’elle était enfant, il avait dû fuir leur ville après la découverte du cadavre d’un nègre dans leur jardin.
Paul connaît son père.
Chloé veut le retrouver.
Début des années 1960.
En plein capitalisme triomphant, l’argent peut sauver de tout : le blanc américain de la pauvreté et le noir américain de la ségrégation.
Tous ne souhaitent qu’une chose : sortir de la vie à laquelle ils ont été assignés.
Je veux finir l’écriture de ce texte sur le sol américain. Accompagnée par l’Institut Français, Chicago, ville d’Histoire et de contrastes à plusieurs titres, me parait être le lieu parfait pour la suite de ce rêve d’écriture.
« Je photographie pour voir à quoi ressemble le monde quand il est photographié » a dit Garry Winogrand. Je veux m’inscrire dans son mode de réflexion et écrire le monde pour voir à quoi il ressemble quand il est écrit.
Garry Winogrand ne fait pas de photojournalisme.
On peut faire une lecture ouverte de son travail, il n’impose pas son point de vue.
A son exemple, je veux travailler l’esprit libre.
Ce rêve a une finalité scénique : un spectacle vivant lui aussi à caractère diptyque.
Le pianiste Roberto Negro et le batteur Sylvain Darrifourcq seront mes partenaires pour la création de ce spectacle, où Ecriture et Musique ne font plus qu’un.
Françoise Dô Autrice
Sylvain Darrifourcq, Batterie
Roberto Negro, Piano
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“208 c’est pas mon chiffre.
C’est ce que j’ai pensé lorsque je suis arrivée devant la chambre de Paul. J’ai toqué.
Il m’a ouvert en robe de chambre comme seuls les pédés peuvent faire. Une robe de chambre en soie.
208 c’est le numéro de la maison de mon père.
Nous habitions dans une grande maison perdue dans ce qui se rapprochait d’une région désertique sans l’être. Mon père est un Homme un vrai. Il porte pas de robe de chambre en soie. C’est pas un qui cherche de l’argent avec des méthodes sournoises pour se payer ses envies de porc pervers habillé en robe de chambre en soie.
Il était revenu un jour avec mon premier vrai cadeau : un tricycle rouge.
Je le vois derrière moi en train de m’encourager à aller le ramasser après que je l’ai jeté dans un mouvement de colère.
Oui je suis colérique.
Il me grondait jamais dans ces moments là. Ce serait l’Hôpital qui se foutrait de la Charité.”
Extrait de Juillet 1961
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