— Par Max Dorléans (GRS) —
En évoquant ces jours derniers, l’idée de faire passer le nombre actuel de 3 jours de carence (à savoir les 3 premiers jours où les salarié/es du privé ne perçoivent pas d’indemnités en arrêt maladie) à 5 jours minimum, ce sont toujours les mêmes qui sont dans le collimateur de Macron et Cie.
Avec toujours le même argument faisant état de la supposée » fainéantise » des salarié/es, tireurs au flanc, et en permanence prompts à abuser d’une protection sociale trop généreuse.
Une nouvelle attaque contre les salarié/es, terrible, mais néanmoins jugée insuffisante pour le patronat qui souhaiterait simplement priver les salarié/es pointés comme profiteurs, de tout revenu en arrêt de travail, ce qui les forcerait à reprendre plus vite le travail, et diminuerait ce coût pour la Sécu. Pourtant, certaines statistiques très officielles contredisent ce propos, indiquant que les jours de carence ont peu d’effet sur le nombre des arrêts maladie, à contrario de la durée de ces derniers.
Comme pour la nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage, c’est toujours aux salarié/es et aux classes populaires que Macron et ses amis, à la recherche d’économies, s’en prennent pour boucher les trous de la Sécu qu’ils créent eux-mêmes en diminuant ses ressources (exonérations sociales patronales notamment), la menaçant quotidiennement dans son existence, et approfondissant ainsi un peu plus la crise de leur système.
Ainsi à contraindre les salarié/es à reprendre au plus vite leur travail faute de revenus, mais sans pour autant nécessairement être bien rétabli/es, c’est évidemment un choix patronal sans égard pour la santé des travailleur/euses, mais constamment dicté uniquement par les intérêts de ce dernier.
Une fois de plus, c’est nous qui en payons le prix, et c’est notre protection sociale qui est attaquée.
C’est à nous de la défendre, de reprendre demain ce qui a été perdu, et de l’améliorer pour satisfaire nos besoins face à un système capitaliste destructeur pour nos vies !
Max Dorléans (GRS)