— Par Selim Lander —
Déception ! La première édition de notre jeu littéraire, il y a une petite année de cela, n’a pas rencontré le succès espéré. Comment pouvait-il se faire, dans une île comme la Martinique, si riche en littérateurs et en lettrés, qu’un seul lecteur de Madinin-art (l’honneur est sauf, tout de même !), se montrât capable de répondre exactement, i. e. de trouver l’auteur de l’extrait du roman proposé – roman dûment publié en son temps – qui n’était autre que … Vincent PLACOLY ???
Voici l’occasion, ô lecteurs, de vous rattraper. La règle du jeu n’a pas changé : il suffit de mentionner dans votre réponse le nom de l’auteur et le titre du roman (premier indice) d’où est extrait le passage suivant :
« Sa table était déjà une source inépuisable d’énergies, une fanfare. La négociation s’annonçait aisée, et, au fond, leurs intérêts étaient-ils tellement contradictoires ? Ce menu qui traduisait toute la chaleur, la candeur, le goût claironnant de vie d’un peuple ardent, en bourgeois occidentaux accomplis, ils le prenaient dans un sens concupiscent, luxurieux. Même dans la luxure ils ne savaient pas être spontanés, détendus, naïfs. Cette cuisine correspondait aux nécessités de dépense physique violente d’un peuple sous-alimenté, eux ils la comprenaient en défenseurs de valeurs matérialistes, égoïstes, habilement enveloppées d’oripeaux spiritualistes. L’un n’avait à la bouche que les mots de liberté, de démocratie, d’aide fraternelle et de civilisation occidentale, l’autre ceux de paradis, de bonté, de charité et d’amour, mais ils avaient le même dénominateur commun : ils adoraient se carrer et faire la loi chez les autres … Les nègres […] et autre indigènes pouvaient peut-être avoir créé quelques petites choses valables, mais ils n’en comprenaient pas la valeur. Il fallait des « civilisateurs » pour en jouir pleinement et montrer à vivre aux peuple inférieurs ».
Madinin-art vous adresse ses meilleurs vœux et attend (impatiemment) vos réponses à l’adresse suivante : jeux@madinin-art.net