— Par Jean-José Alpha —
Chaque jour qui passe est porteur de peine, de joie, de défaites, de réussite, d’audace, d’espoir, de sentiments et d’émotions confuses, mais rien de transcendant ne vient déranger la mélancolie de l’existence si ce ne sont que les toute petites choses, pratiquement invisibles, qui participent à l’équilibre de chacun comme le diable dans les détails ou le bon dieu dans les plus insignifiantes.
Alors on regarde banalement les autres se démener contre la dépression qui lapide les plus faibles sans avoir réellement de prise sur ceux qui ont un job, une activité, une passion, qui s’accrochent pour donner sens à leurs actes, à leurs pensées, aux paroles qu’il faut tourner dans la bouche avant de les dire, à l’odeur des passions qui les maintiennent en vie.
Parce que c’est de la vie dont il s’agit. C’est de la vie qui s’échappe comme une fuite du tuyau d’air à respirer, qui stoppe le geste, le pas, le mouvement, l’élan de vie.
Il était bien à propulser une échappée d’élégance, une feinte à la banalité, une espièglerie à l’ignorance du corps commun; quand il est tombé sur le plancher de la salle de danse face au miroir.
Jean Claude Théophile Zadith s’est arrêté aussi brusquement que l’éclair déchire la nuit quelque part sans prévenir de sa pirouette. C’est la vie qui dansait en s’éloignant de son corps quand la stupeur a frappé. Mon souvenir ? The first seven days of creation de Jan Hammer, entre autre.
José Alpha