Du 7 juillet au 30 août 2017. Fondation Clément
Panorama de la création contemporaine d’Haïti et de sa diaspora l’exposition (In)visibilité Ostentatoire, en référence aux silences assourdissants de l’Histoire, présente le travail d’une dizaine d’artistes qui explorent les non-dits sur des faits d’hier et d’aujourd’hui ou des événements que la mémoire a oublié ou choisi d’oublier. En relatant certains faits historiques passés sous silence à leur époque, elle évoque les mécanismes à l’oeuvre, les amnésies collectives ou les tabous sociaux qui influencent nos choix et nos silences. (In)visibilité Ostentatoire donne aussi à voir le travail de certains artistes qui puisent leur inspiration dans le monde Invisible, celui des «mistè» (esprits) qui semblent tirer les ficelles de la réalité haïtienne. Ce monde invisible et son cohorte de croyances populaires est, pour nombre d’entre eux, une source d’inspiration. L’exposition explore « l’invisibilité ostentatoire » d’Haïti lors des grands rendez-vous internationaux, en insistant sur la visibilité de ce qui aurait dû être évident.
GISCARD BOUCHOTTE
Giscard Bouchotte est un commissaire d’exposition indépendant, critique et entrepreneur social. En 2011, il est le commissaire du Premier Pavillon de la République d’Haïti à la Biennale de Venise avec l’exposition «Haïti Royaume de ce monde» (France, Italie, USA, Martinique, Haïti). En 2012, il publie un essai pour l’exposition Who More Sci-Fi Than Us ? – qui se tient à la Kunsthal KadE d’Amersfoort en Hollande et la même année, un essai sur le thème «Pouvoir, politique & idéologies» pour la conférence sur les «Biennales et les pratiques artistiques dans la Caraïbe» organisée au Smithsonian Museum. Giscard Bouchotte collabore avec de nombreuses institutions publiques et privées internationales dont agnès b, l’Institut Français, le Musée du Quai Branly, la Revue Noire, FOKAL, le Bureau Régional pour les pays de la Caraïbe de l’OIF. Depuis 2015, il travaille comme consultant en ingénierie culturelle et formateur.
OLGA STANISLAWSKA
Olga Stanisławska est une essayiste polonaise (Gazeta Wyborcza, Tygodnik Powszechny, Widok, La Vie des idées…). Son livre Rond-Point de Gaulle (Rondo de Gaulle’a, 2001) associe reportage politique, essai et récit de voyage pour relater une lente traversée de l’Afrique entre Casablanca et Kinshasa. L’ouvrage, récompensé par le Prix Littéraire de la Fondation Koscielski, aborde également le lourd fardeau des représentations occidentales du continent africain. De 1999 à 2002, Olga Stanisławska a enquêté sur les diverses identités en Europe et au Proche-Orient. Elle a coréalisé un film documentaire sur les musulmans en France pour la télévision polonaise. Elle a été également commissaire d’expositions et publie des articles critiques et des essais. Elle vit à Paris depuis 2001.