Vendredi 26 janvier à 19h30
–– Présentation par Ahmed Madani—
Dans le sillage d’Illumination(s) en 2012 et de F(l)ammes en 2016, Incandescences, dernier chapitre de la trilogie Face à leur destin, met en scène des jeunes femmes et des jeunes hommes non professionnels, nés de parents ayant vécu l’exil et résidant dans des quartiers populaires. L’objectif de cette nouvelle aventure s’inscrit dans la dynamique des précédentes : investir les scènes de France pour y faire entendre la voix d’une jeunesse rarement entendue, y amener d’autres corps, d’autres visages, d’autres histoires, poussé par un vent de liberté, de joie et d’espérance.
« Je prends deux morceaux de la réalité et je les frotte pour que le feu de la fiction en jaillisse. »
– P.Roth
Avec Incandescences, c’est par la bouche des enfants qu’ils ont engendrés que les corps de ces parents venus d’ailleurs et souvent cantonnés à n’être que des forces de travail, nous apprennent qu’ils sont aussi d’incroyables forces d’amour.
Lire la critique de Roland Sabra (Avignon en juillet 2021)
Une centaine de filles et de garçons, âgés de vingt à trente ans, ont accepté de rencontrer Ahmed Madani et de lui ouvrir leur cœur. Ces sessions de recherche, menées sur une année dans une douzaine de villes, ont permis au dramaturge de plonger dans l’humanité et la singularité de vies ordinaires au caractère extraordinaire.
Une dizaine de ces jeunes gens portent sur la scène, dans une langue taillée sur mesure pour chacun d’eux, ces récits trop souvent passés sous silence.
Ces jeunes filles et ces jeunes hommes n’ont pas froid aux yeux, ils s’emparent du plateau avec jubilation et malice pour dire ce qui les unit, ce qui les sépare, ce qui les fragilise, ce qui leur donne la force de se tenir debout et d’avancer.
Ils s’adressent à nous avec éloquence, fierté, drôlerie et élégance et accompagnés par l’auteur et metteur en scène, nous invitent à découvrir une forme de sociologie poétique inédite où fiction et réalité s’entremêlent.
Sans pudeur, tantôt légers, tantôt graves, ils évoquent leur premier « je t’aime », leur premier baiser, leurs premiers émois d’amour. Ce récit universel, joué, dansé, chanté, est l’expression de l’immense joie d’amour qui a engendré notre humanité, c’est aussi un immense éclat de rire qui résonnera longtemps après que les feux de la rampe se seront éteints.
–– Ahmed Madani—