Hypersexualisation et féminisation du langage

culture_egal_08-03-15Une camapgne de sensibilsation menée par Culture Egalité

Mercredi 25 février 22h15 : RDV Télé ZOUK TV

émission : « Fanm Ouvè Zié’w »

conçue et animée par Culture Egalité : Thèmes : histoire des droits des
femmes – Hypersexualisation et pornographie

Samedi 28 Février : 17h30 – 20h30 Petit Théâtre de l’espace Camille Darsière à Fort-de-France.

Carbet de l’égalité

« L’hyper sexualisation sociale » : comment en parler

à vos enfants, comment les aider à se construire ?

Théâtre Forum avec l’association KOMBIT et les membres EAS du Rectorat de la
Martinique

 Semaine du 2 Mars : campagne médiatique, réseaux sociaux sur la féminisation du
langage.

 Samedi 7 mars 8h-12h :Distribution de dépliants

Rue Piétonne à Fort de France

10h- 11h : Evènement : « Vous dites que l’égalité est
atteinte » Culture Egalité et autres associations, femmes volontaires. 

 Lundi 9 mars : Culture Egalité au collège Paul Symphor

Animations avec les élèves sur « Histoire et acquis des droits des femmes. »
Exposition

Débat dans les classes « l’éducation des femmes en Martinique

Culture Egalité :
asso.culture.egalite@gmail.com
Facebook : culture égalité.


CARBET  SUR L’HYPERSEXUALISATION

L’événement : Le 28/02/15, à 17h30, à l’espace Camille Darsière, l’association féministe Culture Égalité invite toutes les femmes à un « Carbet de l’Égalité » pour discuter de l’hypersexualisation de la société, phénomène tentaculaire qui n’épargne pas notre jeunesse. Avec des spécialistes, et des militantes, nous verrons comment en parler à nos enfants, comment les aider à se construire.

Définition : Le concept d’hypersexualisation désigne le caractère sexuel apporté à ce qui n’en a pas ; l’abondance de messages à caractère sexuels qu’on trouve partout et qui fait que la sexualité envahit toute la vie, tout l’espace public.

Exemples du phénomène :
On vend du yaourt en montrant des femmes nues, des voitures comme signe extérieur de virilité, du déodorant masculin censé pervertir la gente féminine…
Les jeunes consommatrices, et même les très jeunes, ne sont pas oubliées : on leur propose des poupées – voire des poupons – sexy ; des strings (à 6 ans), des soutien-gorge ampliformes (8 ans) ; des séances de maquillage, de bronzage et même d’épilation complète…!
En outre, un lien direct est à établir entre ce phénomène et la pornographie. Celle-ci envahit également l’espace public (magazines, télé, vidéo, publicité…), imposant ses codes, ses stars, ses « modèles »…

Les causes économiques :
Les capitalistes cherchent inlassablement à augmenter leurs profits et à élargir leur marché or le sexe et le porno sont vendeurs. Et les fillettes ont dans notre société un pouvoir d’achat toujours croissant (argent de poche, influence sur les parents).

Les causes sociales :
La consommation devient primordiale dans une société individualiste en perte de repères et de valeurs collectives. De plus, le combat féministe pour la libération sexuelle et l’égalité entre les sexes est récupéré par les marchands.

Les conséquences :
« Laisser aux industriels le soin de guider les enfants vers l’âge adulte, est un pari bien risqué… » Catherine Monnot, Docteure en anthropologie.
En effet, les conséquences psychologiques sont énormes pour le développement des jeunes filles. Sous les apparences de la modernité, de l’audace, ces images à caractère sexuel imposent des stéréotypes éculés. Les jeunes filles apprennent, de plus en plus jeunes, la nécessité de plaire, donc l’importance de l’apparence, avec toutes les dérives qui en découlent : troubles de l’alimentation, obésité infantile, image corporelle négative, piètre estime de soi… mais avec, aussi, la nécessité de se soumettre au mâle dominateur : elles acceptent donc, à un âge où elles n’ont pas suffisamment de maturité et de sens critique, des pratiques sexuelles extrêmes qui ne leur plaisent pas forcément – d’où une sexualisation précoce s’accompagnant d’ITS (infections transmises sexuellement), de grossesses involontaires…
Les garçons doivent également se conformer à une image de durs, de séducteurs, d’où la répression de leur propre sensibilité et une sexualité axée sur la performance sexuelle et la consommation, qui peut entraîner l’usage de la coercition, de l’exploitation sexuelle et de la violence sous différentes formes…
Du coup, les préoccupations scolaires passent au second plan pour l’un et l’autre sexe !
D’autres conséquences sociales sont également importantes : on assiste à un recul de la solidarité : pour gagner les faveurs du mâle, les filles sont érigées en rivales des autres filles,
À un recul aussi de la citoyenneté, de la politisation : quand on est focalisé sur son physique, on a moins de « temps de cerveau disponible » pour penser à ce qui ne va pas dans la société et pour essayer de le changer.
À un recul, enfin, de l’image et du statut de la femme : toutes les valeurs et les conquêtes du féminisme subissent une attaque frontale du fait de ces milliardaires de l’industrie du sexe.

Les solutions :
Nous allons essayer, par la discussion avec le public et des professionnels, de faire surgir des conseils pour aider les parents désemparés. De voir comment aiguiser le sens critique et « muscler » la personnalité de nos enfants.
Cependant, les solutions ne peuvent être uniquement individuelles : il faut que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités. Mais nous parent-e-s devons aussi relier notre critique de l’hypersexualisation et de la pornographie à une critique plus large de cette société de consommation et nous mobiliser pour imposer d’autres rapports sociaux.

Alors, Femmes, soyons nombreuses au
CARBET DE L’ÉGALITÉ DU 28/02/15, À 17H30
À L’ESPACE CAMILLE DARSIÈRE.