— Par Louis-Georges Tin —
Dans un livre paru en 1970, le sociologue américain Laud Humphreys plongeait au coeur des pratiques homosexuelles dans les toilettes publiques. Ce classique paraît enfin en français, et c’est l’occasion de revenir sur la vitalité des études » gaies et lesbiennes « .
Exquis. Le titre original, tout simplement exquis : Tearoom Trade. Vous vous attendez sans doute à un essai sur les salons de thé, les petits cakes et l’art de la conversation dans les îles britanniques. Vraiment ? Vous n’y êtes guère ! En argot anglais, » tearoom » désigne les » tasses « , c’est-à-dire les pissotières. L’ouvrage s’attache donc aux pratiques sexuelles entre hommes dans les toilettes publiques. En sociologue exact, Laud Humphreys décrit avec précision ces relations anonymes qu’il a observées dans les années 1960 aux Etats-Unis. Comme il le dit lui-même, il n’a » pas de préjugé moral ou intellectuel contre cette activité « , ce qui permet à l’analyse de se déployer avec justesse, dans la lignée des recherches des sociologues Howard Becker ou Erving Goffman.
Entre avril et octobre, c’est » la période de chasse « . Les tasses les plus courues se reconnaissent aisément au nombre de voitures garées à proximité. Elles sont choisies en fonction de leur accessibilité et de leur discrétion : ce sont des lieux publics pour rencontres privées. Marché du sexe anonyme. Dans le carnet du sociologue-voyeur, tout est consigné : le plan des tasses, la durée moyenne de chaque interaction (quize minutes environ), le nombre de rencontres, heure par heure. Sachez que le pic d’activité se situe autour de 17 heures : » Il est probable que beaucoup de femmes au foyer dans les banlieues pensent que leur mari est retardé par la circulation quand, en fait, il s’est arrêté dans une tasse. «
L’interaction sexuelle est un jeu où chacun joue son rôle. S’y rencontrent les pointeurs et les pointés (selon la fonction qu’ils adoptent dans l’acte fellatoire), les guetteurs (poireaux, onanistes ou voyeurs), les hétéros de passage, les loubards, et la police. Mais les rôles sont souvent instables : ainsi, quand arrive l’âge critique (autour de 35 ans), ceux qui se faisaient » sucer » acceptent de plus en plus l’autre position ; de même, l’hétéro d’aujourd’hui est souvent le pointeur de demain ; les loubards aiment bien se faire sucer de temps en temps, avant de casser du pédé ; et les policiers n’hésitent pas à faire du chantage comme les loubards, pour alimenter… les fonds de charité. Bref, il ne s’agit pas d’identités figées, mais de rôles sociaux évidemment évolutifs, de pratiques sexuelles ajustées aux données contextuelles.
Quel est le public des tasses ? C’est M. Tout-le-Monde. Les pissotières sont des lieux démocratiques, auxquels chacun peut accéder sans payer, et s’y retrouvent des hommes noirs ou blancs, de tous milieux, de toutes religions. Loin d’être des marginaux, les participants sont souvent des citoyens rangés, voire plus conservateurs que la moyenne. Par une stratégie de compensation tout à fait compréhensible, ceux qui fréquentent les tasses tendent à manifester une respectabilité étincelante, une » cuirasse de vertu « , et vont parfois jusqu’à soutenir les positions des croisés de la morale, qui contribuent à leur propre stigmatisation. » Il n’est pas nécessaire d’avoir recours à la psychanalyse pour découvrir la haine de soi qui se cache derrière une telle façon de se punir. « A l’inverse, les plus progressistes des participants sont ceux qui assument le mieux leur sexualité gaie.
Vous voulez savoir comment se déroulent ces relations ? Eh bien, vous saurez tout, lecteur-voyeur ! Plusieurs étapes rythment l’interaction : approcher, prendre position, communiquer par signes, manoeuvrer, sceller le contrat, stimuler, jouir, et dégager les lieux. Le tout, le plus souvent, sans un mot. Un murmure à peine, un merci peut-être, à la fin. Aucune de ces étapes n’est facile à négocier, et comme dans tout jeu social, les tactiques mises en oeuvre dans les pissotières ont pour but de maximiser les gains et de minimiser les coûts.
Or, ces pratiques anonymes ne sont pas sans danger. La police espionne, parfois même avec des caméras dissimulées derrière des glaces sans tain. Elle utilise des appâts, provoquant au délit. Elle rançonne les malheureux. Elle organise des descentes, et de nombreux journaux font leurs choux gras de ces histoires en publiant les noms et les adresses des hommes inculpés à la suite de ces rafles. » Sachant que 65 personnes sont prises en flagrant délit de jeu homosexuel dans une seule tasse de la petite ville de Mansfield (Ohio) sur une période de quinze jours « , on peut imaginer le nombre de personnes arrêtées chaque année dans tout le pays. Ce sont autant de vies brisées, de familles et de carrières anéanties.
On ne peut que saluer la parution de cet ouvrage, qui a fait date dans les années 1970 aux Etats-Unis. Il s’inscrit aujourd’hui dans la collection que dirige Eric Fassin, et permet d’alimenter en France les études gaies et lesbiennes, et les études sur le genre. Echappant à l’alternative stérile du discours moralisateur ( » horresco referens « ) ou du discours nostalgique ( » oh ! les beaux jours… « ), la sociologie des pratiques sexuelles permet de mettre en cause les discours idéologiques, qui se parent souvent des oripeaux de la théologie, de la psychanalyse ou de l’anthropologie. Elle permet de revenir aux faits, bien plus riches et complexes qu’on ne le voudrait croire.
La lecture de ce livre risque de faire perdre leur innocence aux » hétéros de passage » qui jusqu’alors utilisaient les toilettes publiques en toute naïveté…
Louis-Georges Tin
Le Commerce des pissotières. Pratiques homosexuelles anonymes dans l’Amérique des années 1960
(Tearoom Trade) de Laud Humphreys
Traduit de l’anglais (Etats-Unis)
par Henri Peretz. Préface d’Eric Fassin, postface de Henri Peretz,
La Découverte, » Textes à l’appui/genre
et sexualité « , 202 p., 20 €.
Naissance du » sodomite «
Comment est-on passé du nom de Sodome, ville biblique détruite par le châtiment de Dieu, à la définition d’une identité fondée au Moyen Age sur le péché sexuel, celle de sodomite ? Mark Jordan, professeur de théologie, impliqué comme gay et chrétien dans son sujet, a mené l’enquête à travers une lecture serrée des textes des pères de l’Eglise et surtout de théologiens médiévaux, complétés par quelques sources hagiographiques ou pastorales. Il peut ainsi conclure que » l’idée d’une identité construite autour de la configuration génitale du partenaire sexuel est, dans notre tradition, le produit de la théologie chrétienne « . La généalogie terminologique n’allait pas de soi, car les fautes de Sodome n’apparaissent pas, dans un premier temps, exclusivement reliées à des affaires de moeurs. Jordan constate » l’absence totale de la catégorie abstraite de « sodomie » dans les dix premiers siècles de la théologie chrétienne « et montre que le terme, bien identifié, naît sous la plume de Pierre Damien au XIe siècle : » Si le blasphème est le pire des péchés, écrit ce dernier, je ne vois pas en quoi la sodomie vaut mieux. «
D’emblée la catégorie est une catégorie de combat dans l’Eglise, jamais » neutre et descriptive « . Elle reste pourtant instable dans ses usages et d’un maniement complexe. Dans un dialogue constant avec l’historiographie de l'(homo) sexualité, Michel Foucault en particulier, Jordan entend aussi mener une conversation entre les textes médiévaux et les enjeux présents – que faire de ces positions d’hier pour un chrétien d’aujourd’hui ? -, ce qui n’a pas été sans susciter des discussions lors de la sortie américaine du livre. Il manque, il est vrai, parfois, de contexte, mais le propos est audacieux et invite au débat.
Nicolas Offenstadt
L’Invention de la sodomie dans la théologie médiévale
de Mark Jordan
Traduit de l’anglais (Etats-Unis)
par Guy Le Gaufey, Epel, 222 p., 28 €.
Les lacunes de l’historiographie française
Quelle est la situation des recherches sur l’homosexualité ? Deux excellentes publications, auxquelles ont participé quelques-uns des meilleurs spécialistes du moment, français et étrangers, établissent un état des lieux en même temps qu’elles dessinent, exemples à l’appui, les nouveaux contours des » études gaies et lesbiennes « .
Un constat, d’abord : aujourd’hui encore, la plupart des travaux sur l’homosexualité dans les sciences sociales sont publiés aux Etats-Unis, où les Gay and Lesbian Studies ont droit de cité dans plusieurs grandes universités depuis une vingtaine d’années. En France, il a fallu attendre la fin des années 1990 pour que le monde académique commence à reconnaître la légitimité d’un domaine de recherche en plein essor, ce dont témoignent les colloques, les séminaires et les entreprises éditoriales de qualité qui se sont multipliés au cours des dix dernières années (1).
Selon Laure Murat, l’une des contributrices du collectif publié par les éditions Epel, ce retard français résulte d’une triple résistance. Politique, d’abord, » l’universalisme à la française s’étant toujours méfié de ce qui touchait aux communautés, terme implicitement assimilé à un communautarisme contraire à l’idéal républicain « . Résistance intellectuelle, ensuite, de la part d’une université rétive à bâtir des programmes résolument transdisciplinaires à l’image des » studies » à l’américaine, où collaborent sociologues, philosophes, psychanalystes, juristes, historiens et spécialistes de littérature. Méfiance lancinante, enfin, vis-à-vis d’un objet longtemps promu par des militants de la » cause » homosexuelle et, dès lors, dévalorisé d’un point de vue scientifique.
Signe, malgré tout, du processus de légitimation en cours, la publication d’un dossier sur l’histoire des homosexualités dans la prestigieuse Revue d’histoire moderne et contemporaine, dirigée par Daniel Roche et Pierre Milza. Coordinatrice de ce numéro, Florence Tamagne y dresse un bilan historiographique dans lequel apparaissent quelques tropismes : une prédominance des études sur l’homosexualité masculine, un intérêt persistant pour l’histoire des deux derniers siècles, et enfin une concentration des recherches sur quelques pays, essentiellement l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la France.
Les problématiques actuellement en vogue, dont les articles réunis dans ces deux volumes donnent un aperçu, pourraient pallier certains de ces déséquilibres. Tandis que se multiplient les travaux sur le lesbianisme, de plus en plus de chercheurs s’intéressent aux » subcultures » homosexuelles, à travers l’étude des sociabilités, des pratiques culturelles et des mouvements associatifs. Sur le plan conceptuel, enfin, la vogue de la théorie » queer « , qui appelle à une déconstruction de la notion de genre et des identités sexuelles, stimule les recherches sur le travestissement et le transsexualisme tout en confortant une exigence : celle d’une nécessaire historicisation de la notion même d’homosexualité, une catégorie normative délicate à utiliser pour l’époque précontemporaine, ce que montrent les études, encore rares, consacrées à l’Antiquité et au Moyen Age.
Thomas Wieder
» Écrire l’histoire des homosexualités en Europe (XIXe-XXe siècles) »
sous la direction de Florence Tamagne
Revue d’histoire moderne et contemporaine, n° 53/4, 240 p., 25 €.
Le Choix de l’homosexualité.
Recherches inédites
sur la question gay et lesbienne
sous la direction de Bruno Perreau
Epel, 278 p., 32 €.
(1) On rappellera en particulier les travaux de Didier Eribon, auteur de Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999) et maître d’oeuvre du Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes (Larousse, 2003), ainsi que le Dictionnaire de l’homophobie, sous la direction de Louis-Georges Tin (PUF, 2003).
Dans la peau d’un jeune homo d’Hugues Barthe
Hugo vient d’avoir 14 ans et il se sent » différent « : il n’est pas à l’aise dans les bandes de copains qui parlent de foot, il se sent bizarrement coupable quand ils se traitent de » pédés « , il est attiré par les filles qui ressemblent à des garçons. La bande dessinée d’Hugues Barthe suit patiemment son long chemin vers le coming-out : les magazines achetés clandestinement dans les kiosques, les conversations hésitantes avec sa mère, la rencontre avec son premier petit ami. Hugues Barthe a réalisé cette BD après avoir lu un entretien avec le chercheur québécois Michel Dorais, qui a démontré dans un livre (Mort ou fif, éd. VLB) que le taux de suicide des jeunes homosexuels était nettement plus élevé que celui des jeunes hétéros. Le dessinateur souhaite aider » ceux qui, dans leur chair ou leur entourage, sont confrontés à cette question « .
Hachette Littératures, 95 p., 14 ¤.
L’HOMOSEXUALITÉ DANS TOUS SES ÉTATS DE PIERRE VERDRAGER
Qu’est-ce qu’ » être homosexuel « au début du XXIe siècle ? Pour répondre à cette question, le sociologue Pierre Verdrager est allé à la rencontre de 25 gays et lesbiennes âgés de 21 à 76 ans, habitant à Paris, en banlieue ou en province. Ces longs entretiens avec des » gens ordinaires » – l’auteur a volontairement évité les écrivains connus ou les artistes en vue – permettent d’appréhender les petits et grands tourments qui attendent souvent les homosexuels : confrontation à la famille, exposition publique, interrogations sur la parenté. » L’identité homosexuelle fonctionne comme un véritable stimulateur d’activité qui met à l’épreuve, voire à rude épreuve, et ceci à longueur de vie, le sens critique des personnes afin d’examiner ce qu’il convient de faire dans la vie et de sa vie « , conclut Pierre Verdrager.
Les Empêcheurs de penser en rond,
342 p., 22 ¤.
HOMOSEXUELS, QUELS DROITS ? TEXTES SÉLECTIONNÉS ET COMMENTÉS PAR DANIEL BORRILLO
C’est un petit livre préfacé par Jack Lang qui retrace en 110 pages la longue histoire de l’homosexualité en Occident. » Depuis l’empereur Justinien jusqu’à la Révolution française, dans tous les pays chrétiens, l’homosexualité était assimilée à un délit puni de la peine de mort « , résume Daniel Borrillo, juriste à l’université Paris-X et chercheur au CNRS. L’auteur, qui a cosigné en 2005, avec Dominique Colas, une anthologie critique de l’homosexualité de Platon à Foucault, raconte le basculement des années 1980 : la dépénalisation de l’homosexualité, puis la lutte contre les discriminations et, enfin, l’aspiration à l’égalité des droits, notamment en matière de mariage et de parentalité.
L’ouvrage comprend une sélection de textes sur l’homosexualité, qui vont de l’Ancien Testament à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, en passant par les lois de Vichy réprimant les actes » impudiques ou contre nature « ou les considérations du cardinal Joseph Ratzinger – futur Benoît XVI – sur ce » phénomène moral et social inquiétant « .
Dalloz, 112 p., 2 ¤.
SIGNALONS ÉGALEMENT :
Clarifications sur l’homosexualité dans la Bible, d’Innocent Himbaza, Adrien Schenker et Jean-Baptiste Edart (Cerf, 144 p., 15 ¤).
Lesbos attitude, de Bibine Desiles (France Europe Ed., 108 p., 14 ¤). La Question homosexuelle en
Afrique. Le cas du Cameroun, de Charles Gueboguo
(L’Harmattan, 190 p., 17 ¤).
Poésie homosexuelle en jobelin
de Charles d’Orléans à Rabelais.
Anthologie bilingue de Thierry Martin (Ed. GKC- Question de genre, 180 p., 14 ¤).
Sélection établie par Anne Chemin
Mademoiselle Rosette, » fille imaginaire «
Pierre-Aymond Dumoret, né en 1678, a toujours été persuadé d’être une fille. Il aimait porter des habits de femme et se faisait appeler » mademoiselle Rosette « . Rien ne l’a fait changer d’avis, ni les dures remontrances de son père, avocat au Parlement de Toulouse, ni les moqueries des enfants, ni la perte, à plusieurs reprises, de son emploi de précepteur. Il s’était fabriqué de faux seins en tissu, s’infligeait des baleines en fer pour affiner sa taille et s’était » cruellement enchaîné » le sexe, au point de défaillir peu avant sa mort, en 1725. L’histoire de Mademoiselle Rosette serait peut-être restée inconnue si sa succession n’avait été l’objet d’une grande querelle juridique. Sa famille a bataillé pour faire casser son testament dans lequel il léguait ses biens à un hôpital, pour cause de » démence « .
Ce récit est consigné dans le recueil des Causes célèbres de François Gayot de Pitaval, paru en 1741 – une compilation de grandes affaires judiciaires qui connut un succès d’édition immense. Alain Chevrier a décidé de reproduire ce texte qui fait » résonance « , dit-il, avec les débats actuels sur le transsexualisme. Auteur de nombreux articles sur l’histoire de la psychiatrie, il a présenté la correspondance des artistes surréalistes Hans Bellmer et Unica Zürn, laquelle a fait de nombreux séjours en hôpital psychiatrique. La couverture du livre consacré à Rosette, une poupée découpée d’après une gravure du XVIIIe siècle, fait irrésistiblement écho à celle de Bellmer.
Le » testament cassé d’un homme qui se croyait femme « est un récit tranquille, léger, même dans les moments les plus dramatiques de la vie de Rosette. L’orthographe a été modernisée mais le style et le vocabulaire de l’époque demeurent. Cet » homme travesti en femme « est un » esprit égaré « qui a couru à sa perte. » La fille imaginaire a fait mourir l’homme réel. «
Dans une seconde partie de l’ouvrage, Alain Chevrier commente » le cas de Rosette et sa postérité « . Il rappelle comment, de l’Antiquité jusqu’à nos jours, ont été analysés les phénomènes jugés déviants de l’androgynie, l’hermaphrodisme, le travestisme, l’homosexualité, la transsexualité… En une centaine de pages, le tour d’horizon est forcément rapide, mais nourri de nombreuses références. » La vie de Mademoiselle Rosette nous apparaît à la fois très lointaine et très proche « , écrit l’auteur, dans son épilogue.
Clarisse Fabre
Histoire de Mademoiselle Rosette
d’Alain Chevrier
Gallimard, » Le cabinet des lettrés « ,
194 p., 19,90 ¤.
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