— Par M’A —
Le monde éducatif et politique des Antilles déplore la perte de Philippe Saint-Cyr, décédé vendredi dernier à l’âge de 80 ans. Ancien avocat, professeur de droit, et président honoraire de l’Université des Antilles, Saint-Cyr a laissé une empreinte indélébile en formant des générations de juristes et en contribuant activement au développement de la Martinique.
Un pionnier de l’enseignement supérieur
Philippe Saint-Cyr, premier président de l’Université des Antilles et de la Guyane, a été salué comme l’un des pères fondateurs de l’établissement. Pascal Saffache, ancien président de l’UAG, le décrit comme un « universitaire flamboyant » et un « intellectuel inspirant ». Son héritage perdurera dans les générations d’étudiants qu’il a formées.
Engagement pour le développement
En tant que président fondateur du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) de Martinique, Philippe Saint-Cyr a œuvré pour offrir des opportunités de formation locales, promouvant l’alternance et l’apprentissage comme moyens d’insertion professionnelle. Son intérêt marqué pour les questions économiques et sociétales s’est reflété dans ses travaux, y compris son ouvrage de 2020 sur l’octroi de mer.
Un Homme de l’action et de la transmission
Actif jusqu’à ses derniers jours, Saint-Cyr a participé à une conférence sur la vie chère seulement quelques jours avant son décès. Ses multiples fonctions, notamment en tant que membre fondateur du Rotary Club de Fort-de-France Ouest, témoignent de son dévouement à la vie associative. Yves Robert Cespedes, président actuel du club, le décrit comme « Monsieur actualité », soulignant son ouverture d’esprit et sa disponibilité.
Un grand vide dans le paysage éducatif
Les hommages affluent de toutes parts. Michel Geoffroy, président de l’Université des Antilles, exprime une « très, très triste nouvelle » et souligne la perte pour l’enseignement supérieur. Serge Letchimy, président du conseil exécutif de la CTM, salue un « grand-frère » et un « penseur majeur », tandis que Guy Losbar, président du Conseil départemental de la Guadeloupe, évoque la perte d’un « fervent militant de la cause éducative ».
Un Héritage qui perdurera
Philippe Saint-Cyr laisse derrière lui un héritage significatif, non seulement dans le domaine de l’éducation, mais aussi en tant que militant politique et membre engagé de la communauté. Son dévouement sans faille envers la Martinique et les Antilles restera gravé dans la mémoire collective, et son influence se fera sentir à travers les générations à venir.