Nous les dénoncerons tant qu’il le faudra !
Novembre 2020 a marqué hélas le 30e féminicide en Martinique depuis 1998 : le 9 novembre, Camille était tuée d’un coup de fusil chez nous. Nous voulons dédier cette journée du 25 novembre 2020 :
à toutes les femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint (30 depuis 1998… et toutes celles d’avant…) ;
à toutes les survivantes passées et présentes de ces violences, et souvent cumulées (coups, mépris, brimades, menaces, harcèlement physique, téléphonique, sexuel, viol, destructions de biens, isolement, dépendance économique …) ;
qui ont dû dépenser tant d’énergie pour sortir de ces terribles situations de domination, d’emprise, et se sauvegarder elles et leurs enfants ; qui luttent chaque jour pour préserver leur dignité et faire face comme elles le peuvent avec le souhait de s’en sortir…
Notre solidarité et notre empathie collectives et citoyennes doivent se poursuivre résolument !
Les chiffres de l’enquête Virage1 en Martinique sont terribles :
1 femme/5 victime de violences conjugales ;
Plus d’1 femme/4 victime de violences au travail ;
1 femme/10 dans l’espace public ;
8 % des femmes ont vécu des violences simultanément dans leur couple, au travail, dans l’espace public.
Ce sont donc des milliers de femmes qui, chez nous, vivent au jour le jour dans la souffrance, la peur, la honte.
Nous en sommes témoins : à travers les 400 nouvelles femmes/an accompagnées par les professionnelles de l’UFM, les interventions en établissements scolaires et les formations que nous animons, dans nos interventions de quartiers, les rencontres avec nos militantes…
Elles nous disent leur peur, leur besoin de protection, et leur souhait de pouvoir vivre normalement comme des citoyennes à part entière dans une société débarrassée de ce machisme ambiant et très lourd.
Mais nous savons qu’elles sont encore nombreuses celles qui n’osent pas.
(1) Enquête Violences et rapports de genre (Virage) réalisée en 2018
Aujourd’hui, nous ne voulons plus parler de survivantes, mais de femmes vivantes et actrices de leur vie.
Je |
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• fais des choix en fonction de ce que je souhaite • n’accepte rien pour plaire à l’autre alors que cela ne me convient pas • refuse toute relation qui me rabaisse, me fait peur • peux m’entourer des personnes de mon choix et refuse d’être isolée • ne veux pas rentrer dans des codes de « normalité » attendus, juste pour être acceptée par les autres • j’ai le droit d’exprimer mes idées et mes envies • j’existe par moi-même et pour moi même. |
me sens concerné·e dans mon entourage, dans l’éducation des enfants, à mon travail, dans mon association de quartier, de loisirs, dans mon club sportif, je : • suis à l’écoute des femmes et attentif·ve aux signes qui peuvent alerter sur une situation de violence • sensibilise mon entourage aux violences, y compris les jeunes enfants • dénonce toutes formes de non-respect des femmes et de la dignité humaine • soutiens les femmes dans leur émancipation. |
doivent : • développer une véritable politique de prévention des violences dès le plus jeune âge • sensibiliser le plus grand nombre afin que chacun·e devienne acteurtrice de cette lutte • former le maximum de professionnel·les de tous les secteurs au repérage des victimes de violences • aider à la libération de la parole et la protection des femmes et des enfants victimes. |
Développons la solidarité,
ensemble, tous les jours,
Disons STOP à toutes les violences sexistes et sexuelles !
Rejoignez l’UFM,
plus fort·es ensemble !
0596 71 26 26
unionfemmesmartinique.com