— Par Jean Samblé —
Haïti, terre de contrastes où la beauté des paysages côtoie la violence des gangs armés, se débat dans une crise profonde, laissant ses habitants livrés à l’insécurité et à l’incertitude politique.
À Port-au-Prince, la capitale, la violence sévit à tous les niveaux de la société. Même les quartiers huppés, censés être protégés, sont désormais la proie des gangs, forçant les résidents à vivre dans la peur constante. La Banque centrale d’Haïti, une institution stratégique, a été récemment attaquée, mettant en lumière l’incapacité des autorités à garantir la sécurité des institutions essentielles.
Dans ce climat de chaos, émerge une figure controversée : Jimmy Cherizier, surnommé « Barbecue ». Ancien policier devenu chef de gang, il aspire désormais à un destin politique, surfant sur les vagues de mécontentement et d’instabilité. Malgré les efforts de la communauté internationale pour instaurer un conseil présidentiel de transition, les divisions persistent, alimentant les flammes de la contestation.
Les négociations pour former ce conseil de transition avancent, mais les défis restent colossaux. Sans président ni parlement depuis plusieurs années, le vide politique menace de plonger le pays dans un chaos encore plus profond. Ariel Henry, Premier ministre démissionnaire, symbolise cette fragilité politique, ayant cédé sous la pression populaire mais laissant derrière lui un pouvoir en suspens.
Les conséquences de cette crise se font sentir jusque dans la vie quotidienne des Haïtiens. Les écoles, les hôpitaux et les bâtiments gouvernementaux sont la cible d’attaques incessantes, paralysant la vie urbaine. Les quartiers se retrouvent privés d’électricité à la suite d’attaques contre les infrastructures vitales, plongeant la population dans l’obscurité et le désespoir.
Face à cette situation alarmante, les États-Unis et d’autres pays organisent des évacuations pour leurs ressortissants, tandis que le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés appelle à une action urgente pour protéger les Haïtiens et éviter une catastrophe humanitaire.
Pendant ce temps, la population haïtienne, prise entre la violence des gangs et l’inertie politique, lutte pour sa survie. Les petites entreprises ferment leurs portes, les marchands voient leurs moyens de subsistance disparaître, et la vie quotidienne devient un défi constant.
Dans cette spirale de violence et d’instabilité, l’avenir d’Haïti semble plus incertain que jamais. Mais au-delà des défis, persiste un espoir fragile de reconstruction et de renouveau, porté par la résilience et la détermination du peuple haïtien à surmonter les épreuves et à bâtir un avenir meilleur.