Gwoka et décolonisation culturelle : 1930 – 2009 

Des femmes et des hommes de Guadeloupe à l’œuvre

Auteur : Marie-Héléna LAUMUNO 

Marie-Héléna Laumuno est docteure en Histoire contemporaine. Passionnée de Gwoka, pratique culturelle aux tambours de racine africaine en  Guadeloupe, l’auteure en fait sa pratique artistique ( chant, danse) et l’objet principal de ses recherches et publications. Sa thèse intitulée Les gens du Gwoka en Guadeloupe, Devenir acteur de décolonisation, 1931-1994 a été soutenue en décembre 2019 à  l’Université des Antilles, sous la direction du Professeur Jean-Pierre Sainton. L’auteure est membre du GRiiim, Groupe de Recherche internationale, interdisciplinaire, interlaboratoires sur la musique, intégré au Centre de recherches intercontinental sur la musique (Québec/Antilles/Aix-Marseille) et favorisant les projets avec les Amériques et l’Afrique. 

Le Gwoka en Guadeloupe est-t-il juste ce qui se donne à voir, c’est-à-dire un ensemble de musiques, chants et danses aux tambours, vécu comme un amusement ou encore ne constitue-t-il pas un langage artistique par lequel s’exprime une rupture avec les représentations coloniales du tambour de racine africaine et de ses attributs ? Tel est le questionnement du présent ouvrage. 

Des années 1930 à 2009, alors que la question de la décolonisation politique de la Guadeloupe est pressentie puis posée par des acteurs politiques d’horizons divers, ces 80 années de pratique et de participation au Gwoka en Guadeloupe et à Paris, relatent une histoire révélatrice du Gwoka comme un cas  de décolonisation culturelle. L’étude prend en compte le Gwoka dans ses différentes formes et pas seulement dans la forme la plus représentative que constitue le léwòz. 

A chaque période retenue correspond un ensemble spécifique d’acteurs. La confrontation de leurs œuvres et de leurs témoignages montre que d’un Guadeloupéen à l’autre, le Gwoka est vécu comme un art musical dans des lieux hostiles puis, comme un acte sacré face à  des croyances imposées et enfin comme un nationalisme culturel porté par des artistes ou non. En étudiant le cas du Gwoka, le présent ouvrage propose une approche renouvelée de la notion de décolonisation, généralement traitée sous l’angle politique, et qui trouve sa place dans les études post-coloniales. 

L’étude, comparatiste, procédant par période  et par regroupements d’acteurs, donne à voir une lecture politique du Gwoka. Celle-ci répond à l’expression de Lèspri mawon c’est-à-dire d’une culture marronne propre aux sociétés caribéennes anciennement esclavisées. 

 

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Nombre de pages : 428
Format : 155 x 225
Prix : 25,00 euros
ISBN : 978-2-36597-421-9