Cayenne – La majeure partie de la population guyanaise est de nouveau soumise à un couvre-feu depuis vendredi, pour faire face à un raz-de-marée de contaminations au Covid-19, alors que la vaccination stagne à moins de 40%, mais le lancement du carnaval est maintenu samedi.
De Cayenne à Kourou, en passant par Saint-Laurent-du-Maroni, les habitants doivent se soumettre depuis le 7 janvier à un couvre-feu quotidien de 20H30 à 05H00.
Les restaurants, salles de sport et cinémas bénéficient cependant de dérogations jusqu’à 22H30.
Les rassemblements sur la voie publique sont également limités à dix personnes dans ces six principales villes de Guyane, qui rassemblent 76% de la population.
Cela ne doit pas empêcher le carnaval, véritable institution en Guyane, de démarrer samedi, avec la traditionnelle arrivée du roi Vaval, le roi du carnaval.
Le préfet a assuré que les festivités, dont les plus importantes sont à Cayenne, Kourou et Saint-Laurent, ne seraient pas annulées comme l’an dernier. Mais l’entrée dans les dancings sera soumise au pass sanitaire.
Les défilés de rues sont aussi maintenus, mais les groupes carnavalesques doivent se conformer à des protocoles stricts.
Le taux d’incidence culmine en Guyane à 1.429 cas pour 100.000 habitants et le taux de positivité flirte avec les 42%.
Fin décembre, le préfet de Guyane, Thierry Queffelec, avait demandé en urgence au gouvernement de prolonger l’état d’urgence sanitaire qui devait s’achever le 31 décembre dans le département.
Mercredi, le gouvernement avait accédé à sa demande en lui accordant en urgence cet allongement de l’état d’urgence sanitaire qui court désormais jusqu’à fin mars.
Les hôpitaux sont également passés en plan blanc, suite à une décision jeudi de l’Agence régionale de santé de Guyane, face à l’augmentation des hospitalisations.
Source : AFP / L’Obs