Les organisations syndicales ont appelé jeudi soir à la suspension du mouvement de grève
Portes cadenassées, colle dans les serrures : nombreux sont les parents qui trouvent porte close à leur arrivée le matin devant l’école. Depuis le 5 décembre, « 90 % et 70 % des établissements du second et du premier degrés » sont bloqués en Guadeloupe en raison d’une grève des enseignants, indique le syndicat SNES-FSU Guadeloupe. Une situation qui devrait enfin toucher à sa fin, après l’annonce ce jeudi soir, de la suspension du mouvement.
En plus de la mobilisation contre la réforme des retraites et de la réforme du bac, les professeurs protestent contre la réduction des moyens alloués à l’éducation et la suppression de 72 postes (53 dans le secondaire et 16 dans le primaire) à la rentrée prochaine, annoncée en décembre dernier. Ils demandent, en outre, la classification de la Guadeloupe en Zone d’éducation prioritaire.
La situation est aussi tendue en Martinique, où la suppression de 73 postes (25 dans les écoles et 48 dans le secondaire) a été annoncée et une motion de défiance a été déposée par cinq syndicats contre le recteur de l’académie du département, Pascal Jan.
« Comment l’académie et le gouvernement laissent pourrir la situation »
« Nous sommes en grève depuis le 5 décembre, mais depuis janvier, le mouvement s’est durci », a indiqué mardi lors d’une conférence de presse Eddy Segur, secrétaire général du syndicat FSU. « Nous nous mobilisons contre la réforme des retraites, bien sûr, mais aussi contre la prévision de la suppression de 72 postes », affirment les professeurs du collège Maurice Satineau, à Baie-Mahault, rassemblés devant la grille, tous les matins, avant de rejoindre le rectorat pour venir grossir les rangs du piquet de grève….
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