Compte-rendu de la rencontre avec le conseiller du Premier Ministre
L’Intersyndicale en mouvement (CGTG et SOLIDAIRES) a rencontré, vendredi 28 juin 2013, un conseiller technique du Premier ministre à la Préfecture de région, en présence du Secrétaire général de la Préfecture.
D’emblée, l’Intersyndicale dénonce le comportement arrogant de M. ROTHÉ, DRFIP de Guadeloupe, qui a tenté d’empêcher, que les représentants de l’Intersyndicale aient un entretien, d’abord seuls comme cela avait pourtant été planifié, avec le conseiller technique du Premier ministre et le Secrétaire général, par l’intermédiaire du capitaine de police en charge du site de la Préfecture. L’Intersyndicale s’insurge également du mépris affiché par le DRFIP vis-à-vis des revendications légitimes du personnel devant le représentant du Premier ministre.
Malgré les basses manœuvres du DRFIP, l’Intersyndicale a présenté la plateforme revendicative au conseiller technique.
Sur la construction de la Direction Locale Unique (DLU), pour le conseiller du Premier ministre, rien n’est acté à ce jour. D’ailleurs, aucun arbitrage n’est encore intervenu. L’approuvé ministériel attendu dépend de la décision du ministre du budget, qui n’établira la liste des dossiers prioritaires que durant la période “estivale”. Selon le conseiller, toute autre affirmation relève de l’imprudence. Il a simplement espéré que la décision et la construction soient effectives avant la fin de la législature, c’est-à-dire à l’horizon 2017. Cela prouve bien que les promesses de nos directeurs régionaux successifs n’étaient que pure manipulation.
Sur l’implantation en Guadeloupe du jury pour le concours de la catégorie C, la réponse est positive sans pour autant être précise quant au délai de mise en œuvre.
Sur l’affectation des promus en liste d’aptitude C en B (filière fiscale), le conseiller a d’abord répondu que nous étions alignés sur les normes nationales, puis est resté sans voix devant notre argumentation. L’intersyndicale a démontré qu’on ne pouvait traiter avec les mêmes standards, les dossiers d’agents dont la résidence familiale est éloignée de plusieurs milliers de kilomètres de la nouvelle affectation qui leur est imposée. En effet, cette promotion est essentiellement attribuée aux candidats les plus âgés (moyenne d’âge, cette année : 57 ans). Ce départ forcé constitue une véritable aberration puisqu’il leur faut, souvent, abandonner des parents très âgés et leur foyer familial, faire face à des frais de double résidence tout en honorant les échéances de remboursement de leur habitation principale. Tout cela pour gagner quelques points d’indice afin de limiter la fonte de leurs revenus – plus forte chez nous avec la perte des 40 % – une fois mis à la retraite.
Ce dilemme affectif et ces difficultés matérielles engendrent des souffrances personnelles et familiales, causes de stress et de dépression. Le Secrétaire général a d’ailleurs reconnu que seule l’administration fiscale perpétue cette pratique d’exil des promus vers la France et a précisé qu’un député de la Réunion est actuellement missionné sur ce sujet.
L’Intersyndicale a également insisté sur le manque d’effectifs, de moyens et l’obsolescence des outils pour l’exercice correct des missions. L’Intersyndicale a fait remarquer la contradiction du gouvernement qui se prive de ressources, dans un contexte de crise budgétaire, en ne donnant pas les moyens humains et matériels permettant de diminuer la fraude et d’augmenter les recettes.
Sur la rénovation de tous les sites vétustes et inadaptés et sur la mise aux normes sismiques pour l’ensemble des sites, le conseiller a accepté, à notre demande, de se rendre sur les deux sites de notre Direction pour constater de visu l’état des deux sites.
Les membres de la CGTG et de SOLIDAIRES se sont attachés à lui montrer la vétusté et la dangerosité de ces vieux bâtiments.
Rue Lardenoy : impossibilité d’évacuer les étages en cas de séisme ou d’incendie, fissures provoquées par les derniers tremblements de terre, ascenseur hors d’usage depuis 3 ans…
Ex-TG : fenêtres barricadées, infiltrations d’eau et inondations, toiture délabrée, effritement des murs, voisinage de ravets, souris et rats, carreaux cassés, fils électriques et câblages non conformes…
Sur tous les autres points de la plateforme revendicative, le conseiller a pris acte de la détermination et de la force de conviction de l’Intersyndicale mais n’a pris aucun engagement, renvoyant ainsi l’ensemble des revendications à une négociation avec l’autorité compétente, c’est-à-dire notre Directeur général.
Concrètement, force est de constater que, sur 16 points de revendication, un seul (jury oral du concours commun C) a reçu une réponse positive sans date de mise en œuvre.
En conséquence, l’Intersyndicale lance aujourd’hui un appel à tous les collègues – adhérents de la CGTG, de SOLIDAIRES Guadeloupe, de FO ou non-adhérents – pour qu’ils demeurent mobilisés.
C’est ensemble que nous parviendrons à faire aboutir nos justes revendications au bénéfice de chacun d’entre nous.
ANNOU ! ANSANMANSANM !