Salle André Arsenec de l’Atrium- Martinique
Cette série questionne l’imprégnation du corps par la culture.
Il s’agit d’une série de portraits qui mettent à l’épreuve la notion de frontière.
L’humain, à travers ses choix, soumet son propre corps à l’épreuve des codes sociaux et lui impose d’appartenir à divers réseaux sociaux physiques ou virtuels, que l’on reconnait par leurs symboliques respectives.
Plastiquement, il s’agit de la rencontre picturale, entre des portraits d’individus appartenant à différents lieux et des éléments graphiques et architecturaux détournés. Ils sont propres aux lieux d’origine de chaque individu peint.
Ils s’enchevêtrent et ne tiennent pas compte des limites du corps, ils le chevauchent, le camouflent, le cernent de toute part. Le corps devient un objet social malléable.
» Les sujets peints sont des personnes issus de la diaspora, ceux avec qui j’ai des contacts grâce à divers moyens plus ou moins virtuels de communication, ou que j’ai rencontré et qui vivent dans les îles de la Caraïbe, mais aussi, aux Etats-unis, en Europe, en Afrique. D’autres m’intéressent pour leur implication professionnelle ou ont été des personnes admirables. «
Confronté aux problématiques noires dans la caraïbe face au monde et donc, celles du noir face au monde, je me pose la question aujourd’hui de la nécessité d’un lien avec le monde. La différence d’acceptation des spécificités culturelles notable d’un lieu à l’autre, d’un individu à l’autre, me laisse penser qu’il y a une véritable nécessité de mettre en réseau nos existences, nos intellects. Cela représente un véritable enrichissement du « tout- monde », une force. D’une manière plus universelle, il s’agit de continuer ce témoignage de l’existant.