Dans son offre initiale, l’homme d’affaires avait annoncé garder 114 des 235 salariés du groupe
La société NJJ, holding personnelle de l’homme d’affaires Xavier Niel, a amélioré son offre de reprise de France-Antilles, le seul quotidien de Martinique, Guadeloupe et Guyane, en proposant de garder 126 des 235 salariés, contre 114 dans sa première offre, a-t-on appris ce vendredi auprès de l’administrateur.
NJJ avait déposé une première offre le 3 mars devant le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France, mais le tribunal lui avait fixé jusqu’à jeudi minuit pour améliorer le volet social de l’offre. Le tribunal de commerce doit rendre sa décision sur une potentielle reprise le 10 mars à 14 heures (19 heures à Paris).
Créé en mars 1964, France-Antilles, ancienne filiale du groupe Hersant, était en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019. Mis en liquidation fin janvier, le journal a cessé de paraître depuis le 1er février et France-Guyane depuis le 25 février.
Les salariés réservés
Xavier Niel avait fait connaître ses intentions de reprise des trois éditions du quotidien hors délai. Mais le 20 février dernier, le tribunal de commerce avait exceptionnellement décidé de prolonger la prolongation de l’activité du groupe jusqu’au 10 mars, afin de permettre au fondateur de Free et co-actionnaire du Monde, qui vient de racheter Nice-Matin, de faire une offre.
Selon les nouveaux éléments communiqués, NJJ s’engage à reprendre 68 salariés de France-Antilles Guadeloupe (sur 96), 34 salariés de France-Antilles Martinique (sur 83), 6 salariés de France-Guyane (sur 23), et 16 des 31 salariés de France-Antilles Guyane Management services (partie administrative et web).
Mardi, les salariés de France-Antilles Guadeloupe avaient exprimé leurs réserves, auprès de Guadeloupe 1ère, jugeant l’offre de l’homme d’affaires insuffisante et les moyens humains peu conséquents par rapport au budget annoncé.
Une aide de l’Etat
La société NJJ prévoit de conserver une édition quotidienne de l’édition papier, mais pourrait réduire sa pagination. Elle souhaite aussi renforcer l’offre numérique du journal, mais aussi développer l’activité événementielle du groupe, via l’organisation de festivals ou de concerts.
Le projet est estimé à 8 millions d’euros. NJJ met sur la table 3,5 millions, le reste provenant de financements publics (subventions du ministère de la Culture et des « collectivités territoriales de Guadeloupe et de Martinique ») et d’un prêt du Fonds de développement économique et social.
Aux Antilles, la Société NJJ prévoit de centraliser l’impression en Guadeloupe et le transport des journaux par bateau ou avion jusqu’en Martinique. Pour la Guyane, la sous-traitance de l’impression et de la diffusion est envisagée, mais l’offre serait uniquement digitale dans un premier temps. NJJ vise une reprise de la parution courant avril.
Source 20minutes.fr
https://m.20minutes.fr/amp/a/2734251