Le Festival International du film Panafricain (nommé également FIFP) a vu le jour en 2004, sous la direction de Basile Ngangue Ebelle. Ce festival annuel se déroulant sur cinq jours, a traditionnellement lieu avant le Festival de Cannes.
Avec le salon consacré à la culture panafricaine qui l’accompagne il se présente comme une plate-forme d’exposition du cinéma et de ses métiers, des arts et des savoirs-faire, mais également de l’innovation, de la culture (la musique, la photo, la beauté, l’esthétique, la mode, le livre…) et de l’événementiel.
Cette 13e édition rend hommage à l’actrice congolaise Laurentine Milebo(1), à l’acteur franco-ivoirien Sidiki Bakaba(2) et au comédien et scénariste burkinabé André Bougouma(3).
Au programme, plus de 50 films : des courts et longs métrages, des animations et des documentaires, des romances, des comédies et des drames, de nombreuses avant-premières. Les meilleures œuvres concourent pour le Dikalo Award*.
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(1)Laurentine Milebo est une actrice française d’origine congolaise, née en 1952 au Congo (alors intégré à l’Afrique-Équatoriale française). Elle meurt le 7 août 2015 à Saint-Rémy-l’Honoré (Yvelines).
Elle fait ses débuts dans la chanson puis le théâtre avant de commencer une longue carrière cinématographique. Elle est Innocence dans « Black mic mac 2 », Faty dans « Barbecue Pejo » récompensée par deux prix d’interprétation (à Milan et Khourigba), Mama Aloko dans « Mama Aloko » ou encore Ma Sali la marieuse dans « Fatou la malienne ». Elle tourne aussi dans Ripoux contre Ripoux, L 627, Elisa, Ma vie est un enfer, Le réalisateur nègre, Djib, Mama Aloko, Le grand appartement, Filles uniques, etc.
Dans son one woman show RECITS DE FEMME, avec cet humour généreux et corrosif qui la caractérise, elle met en lumière les relations tantôt houleuses tantôt drôles de la femme africaine dans la société, parle de sa jeunesse au Congo, de son mariage, de sa venue en France et de son rapport à l’intégration. Aussi drôle qu’émouvante, forte et frémissante, Laurentine nous parle de la vie comme seule elle peut le faire.
(2) Sidiki Sidiki aba, né en 1949 à Abengourou en Côte d’Ivoire, est un acteur, réalisateur, cinéaste, metteur en scène ivoirien.Après ses études à l’École nationale d’art dramatique d’Abidjan, il effectue des stages de formation au Living Theatre et auprès de Grotowski.
Parallèlement à une importante carrière d’acteur, il réalise des films de fictions, des documentaires tels que Les Guérisseurs (1988) qui remporte le prix de la meilleure musique au Festival du Cinéma Francophone, mais aussi la Voix de l’espoir au FESPACO de Ouagadougou en 1989. Il réalise parallèlement des courts-métrages, dont Le Nord est tombé sur la tête (1985-1998) pour la chaîne TV5, La Parole (1992) ou encore L’Anniversaire de Daymios (novembre 1992), puis des documentaires Cinq siècles de solitude, la victoire aux mains nues en 2002. Sa dernière réalisation, Roues libres, lui a déjà permis de remporter le prix du meilleur scénario au festival d’Amiens en 1998 et d’être présenté sur la chaîne ARTE. Sidiki Bakaba est directeur du Palais de la culture d’Abidjan à Treichville de 2000 à 2011. Il dirige aussi l’Actor Studio (école de formation d’acteur au sein du palais qu’il a créé).
Proche de l’ancien président Laurent Gbagbo, début avril 2011, il est grièvement blessé lors du bombardement du Palais présidentiel d’Abidjan par l’armée française durant la crise ivoirienne de 2010-20112, alors qu’il se trouvait en compagnie de ce dernier.
(3) Rares sont les africains qui n’ont pas connu le célèbre comédien burkinabè André Bougouma, affectueusement appelé »tonton Brama » pour un rôle incarné dans la série burkinabé »Les Bobodiouf ». Malheureusement l’acteur ne sera plus sur l’écran de télévision. Il est décédé ce vendredi à Bobo Dioulasso. Âgé de 65 ans, le comédien André Bougouma alias »tonton Brama » aurait d’après les médias burkinabé, succombé suite à une courte maladie. Rendu célèbre par la série comique à succès »Les Bobodiouf », où il incarnait le rôle d’un père intransigeant envers ses deux filles et son épouse, il avait également joué dans de nombreux films burkinabè.
*dikalo (pron. di-ká-lo, « o » comme dans ‘odile’ )
Té dikalo= faire une annonce, diffuser une nouvelle