Du 18 au 24 novembre 2024
— Présentation par Viktor Lazlo —
C’est en changeant celles et ceux qui lisent que la littérature a le pouvoir de changer le monde.
Plus que jamais, il est urgent de parler du Pouvoir du Livre, du pouvoir de l’enseignement, de l’éducation, de la culture sur lesquels la pensée peut se structurer et permettre d’accéder à la liberté de conscience.
Plus que jamais il faut dire, raconter, dénoncer l’horreur et l’injustice pour que nos cerveaux saturés ne s’endorment pas. Et plus que jamais il faut dire la beauté du monde qui survit à contre-courant de sa destruction par les hommes.
Un enfant de dix ans, champion de lecture à voix haute, a dit devant une assemblée d’intellectuels rompus aux discours prémâchés, que les livres lui ouvraient un univers parallèle dans lequel il échappait aux soucis du quotidien quelques heures par jour. Si le livre a ce pouvoir chez un enfant, notre rôle d’adulte est de le promouvoir et de le défendre, car c’est par cet enfant qui lit que le monde guérira.
En 2024, le Festival en Pays Rêvé s’enrichit encore, offrant une vision multi continentale de ce que la littérature a de plus intéressant à offrir aux lecteurs de tous âges. Le Pérou, le Québec, le Cameroun, les États-Unis et l’Europe se retrouvent autour de trois plumes martiniquaises dans cette île de beauté et de fureur, où chaque millimètre de côte perdue nous oblige à la conscience du devenir de l’archipel caribéen.
La venue d’une classe d’élèves en Arts, Lettres et Communication du Collège Maisonneuve de Montréal marque l’intérêt que suscite le festival au-delà des frontières. Nous sommes heureux de les accueillir.
Le festival s’enrichit également de partenaires nationaux dont le rayonnement participe de l’éclairage, au-delà des océans, de cette action et de ce pays Martinique, où chacun sait que la destruction de l’écriture, du langage et des mots signerait l’abolition d’une possibilité de liberté.
Résonnons au-delà de nous-même avec ces écrivain.e.s aux imaginaires sans limite, ancrés dans le monde que nous partageons.
Viktor Lazlo
Fondatrice du Festival en Pays Rêvé.
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Pour sa troisième édition, le Festival en Pays Rêvé accueille Dany Laferrière, Alain Mabanckou, Fabienne Kanor, Roland Brival, Zelda Lockhart (USA), Hemley Boum (Cameroun), Gabriela Wiener (Perou), Mokhtar Amoudi, Sarah Barukh, Vanessa Springora, Léa Mormin Chauvac, Christophe Ono-dit-Biot, Tania de Montaigne, Emilie Frèche, Suzanne Dracius et Jean-François Carenco.
Cette année, en plus des rencontres purement littéraires, ou celles mêlant musique et littérature, trois soirées « littérature et cinéma » sont prévues:
« Le Consentement« : projection du film de Vanessa Filho suivie d’un débat avec Vanessa Springora, George Arnaud et Stéphanie Mulot, salle Frantz Fanon, Atrium, le 19/11 à 18h
Synopsis :
Paris, 1985. Vanessa a treize ans lorsqu’elle rencontre Gabriel Matzneff, écrivain quinquagénaire de renom. La jeune adolescente devient l’amante et la muse de cet homme célébré par le monde culturel et politique. Se perdant dans la relation, elle subit de plus en plus violemment l’emprise destructrice que ce prédateur exerce sur elle.
« Vivantes« : projection du film de Claire Lajeunie suivie d’un débat avec Sarah Barukh (125 et des milliers), Vanessa Springora, Suzanne Dracius, médiathèque de Sainte-Luce, le 21/11 à 19h
Synopsis :
“Vivante !” propose des éléments de réponses inédits à travers des témoignages très émouvants de personnes ayant vécu une régénération physique et psychique. Elles témoignent avec simplicité de leur changement de cadre et de philosophie de vie, de leur relation à l’écologie, aux éléments, à la spiritualité, à la nature et à l’alimentation. Le film propose aussi une lecture de ce principe d’hormèse par des experts reconnus.
« Noire »: projection de la captation théâtrale suivie d’une rencontre avec l’autrice Tania de Montaigne, CDST, le 22/11 à 19h
Synopsis :
Comme tous les jours, Claudette achète son ticket à l’avant du bus mais doit monter à l’arrière. Places réservées, sorte de bétaillère. À l’avant, ce sont les Blancs. Mais quand ils n’ont plus de place, les Noirs doivent céder les leurs, à l’arrière. C’est la loi. La gamine noire, quinze ans à Montgomery, Alabama, ce 2 mars 1955, refuse de laisser sa place. Claudette Colvin dit non. On l’arrête, elle imagine le pire. Viol, prison, lynchage. « Sale pute noire », disent les policiers. Malgré tout, Claudette plaide non coupable et attaque la ville en justice, c’est une première. On n’en fera pas un exemple pour autant. On attendra Rosa Parks, couturière à la peau plus claire, qui, neuf mois après Claudette fera le même geste, bientôt soutenue par le jeune Martin Luther King. L’histoire est en marche. Claudette Colvin a tout permis, mais elle est celle qu’on a oubliée.
Le programme
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Viktor Lazlo
Festival en Pays rêvé
Martinique – Du 18 au 24 novembre 2024