À Madiana
| Par Victor Erice, Michel Gaztambide
Avec Manolo Solo, José Coronado, Ana Torrent
16 août 2023 en salle | 2h 49min | Drame
Titre original Cerrar los ojos
Synopsis :
Julio Arenas, un acteur célèbre, disparaît pendant le tournage d’un film. Son corps n’est jamais retrouvé, et la police conclut à un accident. Vingt-deux ans plus tard, une émission de télévision consacre une soirée à cette affaire mystérieuse, et sollicite le témoignage du meilleur ami de Julio et réalisateur du film, Miguel Garay. En se rendant à Madrid, Miguel va replonger dans son passé…
La presse en parle :
Cahiers du Cinéma par Marcos Uzal
“Savoir vieillir, that is the question”, dit à Miguel son ami Max (Mario Pardo), monteur et collectionneur de copies de films, avant de lui donner sa méthode : “sans peur et sans espoir”. Et c’est ainsi, sans peur et sans espoir, que semble avancer le film, en prenant tout son temps, en donnant le sentiment, devenu rare, que chaque plan et chaque scène prennent exactement la durée qu’il leur faut.
Culturopoing.com par Danielle Lambert
Ode magnifique au cinéma, « Fermer les yeux » nous livre l’œuvre crépusculaire et testamentaire d’un artiste aussi rare que radical et son dernier plan, emblématique et poignant, nous hantera longtemps.
La Croix par Céline Rouden
Trente ans après Le Songe de la lumière, l’Espagnol Victor Erice revient dans les salles avec un opus testamentaire fascinant sur la puissance du cinéma.
Les Echos par Olivier De Bruyn
Une merveille, pas moins.
Les Inrockuptibles par Olivier Joyard
Cette fois, Erice s’intéresse à l’autre versant de la vie, quand le corps et l’esprit menacent de lâcher. D’un calme majestueux et d’une simplicité radicale, « Fermer les yeux » s’ancre dans la tradition de l’art testamentaire et dans celle des hommages au cinéma, sans pour autant dérouler un programme joué d’avance. Comme son héros lancé dans une quête qui s’impose à lui, le film divague, trouve sa forme à mesure qu’il se déploie.
Marianne par Olivier De Bruyn
Le vétéran espagnol Victor Erice, 83 ans, signe un film bouleversant sur un cinéaste à la recherche d’un acteur disparu et de son propre passé. Cette fiction magistrale sur la mémoire et l’identité s’impose comme l’une des réussites majeures de l’année 2023.
Paris Match par Yannick Vely
Non seulement, Victor Erice signe un grand mélo à l’ancienne, où l’on chante la nostalgie et la beauté de l’existence au coin du feu (l’une des plus belles scènes de l’année, improvisée sur le tournage), mais il revisite aussi son cinéma, comme s’il effectuait le palindrome de sa filmographie.
Transfuge par Serge Kaganski
Captivant et bouleversant.
20 Minutes par Caroline Vié
Esthète du cinéma mais pas seulement, Victor Erice s’est toujours plu à jouer avec le temps et l’espace. Fermer les yeux est une bonne façon de s’initier au travail sensible de ce réalisateur passionnant qui planche depuis des années sur ses mémoires filmés qu’on espère découvrir un jour.
Critikat.com par Marin Gérard
Un étrange film candide, à la fois décevant et magnifique.
L’Obs par Nicolas Schaller
Dans ce film testamentaire, beau comme un réalisateur raté reprenant à la guitare la chanson de « Rio Bravo », « My Rifle, My Pony and Me », en compagnie de deux vieux pêcheurs, il y a une sagesse, une mélancolie et une pureté du regard qui renvoient aux origines du 7e art et à une émotion primitive de spectateur.
La Septième Obsession par David Ezan
Qu’on ne s’y trompe pas : nos yeux sont grands ouverts durant les presque trois heures du nouveau Victor Erice, sans doute l’un des cinéastes les moins prolifiques au monde.
Le Monde par J. Ma.
Les deux récits – l’un supposément fictionnel, l’autre supposément réel – forment ainsi comme une spirale baroque qui se noue pour l’essentiel autour de la figure de la disparition. A commencer par celle du cinéma, cet art ancien de réveiller les morts, dont Erice fait ici une discrète élégie.
Les Fiches du Cinéma par Florent Boutet
À travers une amitié perdue, c’est tout son cinéma que ressuscite Victor Erice, dont le dernier film remontait au début des années 1990. Brillamment écrit, « Fermer les yeux » est un drame d’une telle qualité qu’on en vient à regretter la rareté du cinéaste espagnol.
Libération par Luc Chessel
Une sorte d’autoportrait en deux directions, deux idéaux portés à des états extrêmes : celui qui se souvient trop et celui qui a trop oublié, l’hypermnésie et l’amnésie, l’art du passé et le silence radio du futur, le trop-plein du souvenir ou le trop libre de l’oubli. Tout un film, tout un art du temps et du rythme, passe dans la tension entre ces deux pôles.