— Par Sylvie Javaloyes de Culture Egalité —
« Fabienne » travaille pour une société de nettoyage. Elle est embauchée par l’intermédiaire de Pôle Emploi. Elle prend son poste dès le début du mois de décembre ; durant 3 semaine est considérée en « formation », et l’employeur est indemnisé. A l’issue de ces 3 semaines, l’entreprise l’embauche en CDI à temps partiel. Après 3 semaines de formation sans rémunération, elle est encore soumise à une période d’essai de 2 mois car l’employeur s’octroie toujours la possibilité de rompre le contrat sans contrepartie.
En poursuivant la lecture du contrat, on constate que le planning de travail est supérieur au nombre d’heures total qu’elle est censée effectuer, qu’elle peut être en même temps sur 2 chantiers différents. Quand elle demande la modification du contrat, on lui répond « de ne pas en tenir compte » et l’employeur ne le modifie pas. Ce contrat précise encore que la salariée « s’engage à prévenir à l’avance de tout retard ou absence, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’au licenciement ». Donc elle doit prévoir la veille qu’elle sera malade, qu’il y aura des embouteillages inhabituels… !
A cela s’ajoute le versement des salaires à des dates aléatoires. Et quel salaire ? 550€ net ! Quand elle touche sa première paie, elle pleure.
Les points communs de ces 2 femmes : elles ne sont pas syndiquées et ne connaissent pas leurs droits. Elles sont isolées car dans leur entreprise les femmes craignent avant tout de perdre leur travail. Elles sont souvent seules à élever leurs enfants. Ainsi les employeurs sont à l’aise pour abuser de leur pouvoir et ne pas respecter les droits de ces travailleuses.
Femmes, mobilisons-nous pour réclamer des salaires et des conditions de travail décents. (1709)
Sylvie Javaloyes