Exposition Habdaphaï

Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre. 

habdaphai_mai-2015

Exposition du 16 mai au 27 mai 2015

Vernissage le 15 mai 2015 à 19H

Résidence Chanteclerc du Conseil Général
Route de Didier à Fort de France

Horaires

10H à 18H en semaine et 11H à 13 H le dimanche Entré gratuite

Moi, Habdaphaï !

L’artistique martiniquais présentera 40 œuvres construites de signes et de symboles, reflets de sa vision critique du monde, pour une exposition à la Résidence Départementale de Chanteclerc, jusqu’au mercredi 27 mai 2015.

Fort-de-France, le 5 mai 2015

Le Conseil Général présente l’exposition Parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre de l’artiste Habdaphaï, du samedi 16 au mercredi 27 mai 2015, à la Résidence Départementale de Chanteclerc.

Près d’une quarantaine de créations artistiques, rythmées de symboles, de totems ou encore de masques, présenteront des œuvres singulières et évocatrices dans un langage de signes et de traces qui respire la vision critique du monde d’Habdaphaï. Le peintre-sculpteur fera ainsi rejaillir son essence, son âme, son parcours atypique.

Foyalais de naissance, Habdaphaï compte plusieurs influences artistiques à son actif. Tantôt plasticien, tantôt créateur d’événements, il compte parmi les artistes contemporains les plus éclectiques sur le territoire martiniquais. Pour lui, il n’y a pas d’art sans scandale il n’y a pas de polémique sans questionnement. Ainsi, ses travaux picturaux prennent forme à travers son propre concept l’« Habdaphaïsme ».

Entrée gratuite

Le Nouvelliste | Publié le : 15 avril 2015
Il est peintre-sculpteur, né en 1960 à Fort-de-France (Martinique). Pour lui, « il n’y a pas d’art sans scandale. Il n’y a pas d’art sans polémique et sans questionnement ».
Habdaphaï, plasticien, créateur d’Evènements, compte parmi les artistes contemporains dont les oeuvres dialoguent avec l’esprit, la spiritualité, le réel dans lequel il pioche ses thèmes ou sa problématique.
« Porteur de mots », plus qu’une performance artistique incluant peinture, arts plastiques et vidéographie, est un clin d’oeil à la mort, cette « grande faucheuse ».
Habdaphaï, yeux posés sur son vécu martiniquais, bouscule une vieille tradition partagée par nombre de pays caribéens. Jean Crépin Alerte : « Les porteurs de mots existent quand il y a mort. Ils arrivent chez un défunt, créent un espace symbolique pour tremper les âmes endolories dans un univers de contes. » Il dit avoir voulu rendre hommage à ces gens dans son expo-performance qui s’est tenue, jeudi 9 avril, sur la terrasse de l’Institut français en Haïti (IFH).
Totem, masques, symboles : Habdaphaï édifie une oeuvre singulière et évocatrice dans un langage de signes et de traces qui respirent sa vision critique du monde. Même s’il reste ancré dans l’espace martiniquais mais Haïti, « première nation nègre à insuffler aux autres peuples caribéens et latino-américains l’esprit de révolte, fait partie de mon environnement ». Une kyrielle de questions, les unes plus pertinentes que les autres, amène l’artiste à revisiter la société haïtienne qu’il passe au peigne fin. Haïti et son rituel de la coupe du bois. Haïti et la perte de ses mangroves. Haïti et sa course aux bois frottés pour la cuisson des aliments. « J’ai visité Haïti, il y a de cela vingt ans. La question environnementale revient dans ma problématique à chaque fois que je viens ici. Les problèmes relatifs à la coupe du bois pour en faire du charbon restent entiers. » Les causes s’expliqueraient-elles par l’existence d’un État irresponsable, enfermé dans un contexte démocratique dont je pointe du doigt les faiblesses et lacunes?
Pour le plasticien et commissaire d’expositions, l’art n’est ni commerce, ni cuisine : «Quand je suis dans la création, il n’y a aucune notion de commerce qui rentre en jeu. Je ne crée pas pour plaire ou conforter les attentes. Il n’y a que mes désirs, mes passions, mon savoir-faire et mon égoïsme qui transpirent dans mes oeuvres. » La création est un acte libre qui permet à Habdaphaï de se positionner, de prendre du recul face à la marche du monde avec lequel il est en désamour.
Habdaphaï a bénéficié d’une formation en art graphique au service d’action culturelle et au centre municipal des beaux-arts de la ville de Fort-de-France. De retour en Martinique après un séjour à Paris, de 1987 à 1990, il s’est orienté vers le syncrétisme pictural et a développé le concept d’ « Habdaphaïsme » qui sera à la source de la plupart de ses créations.
Rosny Ladouceur
rosnyladouceur@lenouvelliste.comJean Crépin Alerte, dit « Habdaphai
www.art-habdaphai.com
https://www.facebook.com/pages/Habdapha%C3%AF-Plasticien-multiculturel/122495404448643?ref=ts&fref=ts