Évaluations en français et mathématiques en 6e : Des inégalités persistantes malgré des progrès notables

Réultats préoccupants dans le DOM-TOM :

Au mois de septembre, 820 000 élèves de 6e ont été soumis à des évaluations en français et mathématiques, instaurées en 2017 par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Ces tests, visant à mesurer les compétences des élèves, ont révélé des écarts significatifs entre les académies. Paris se démarque en tête du classement, tandis que des académies moins favorisées, telles que celles des DOM-TOM, affichent des résultats préoccupants.

Les épreuves en 6e : Un panorama complet

Les évaluations en 6e couvrent à la fois les compétences en français et en mathématiques. Les élèves sont testés sur la compréhension de l’écrit, l’orthographe, la grammaire, le vocabulaire, le calcul, la géométrie, les unités de mesure et la résolution de problèmes. Ces tests visent un double objectif, à la fois local pour aider les enseignants à ajuster leur enseignement, et national en tant qu’outil statistique pour orienter les politiques éducatives.

Paris en tête, les inégalités persistantes :

Les résultats globaux placent l’académie de Paris en tête, avec des scores moyens de 281,9 en français et 278,3 en mathématiques, dépassant largement la moyenne nationale. Cependant, l’explication sociologique suggère que ces résultats reflètent les inégalités sociales, les élèves de familles aisées bénéficiant souvent de cours de soutien.

Des lanternes rouges et des avancées depuis 2017 :

À l’autre extrémité du spectre, les DOM-TOM, « des académies où tout va plus mal qu’ailleurs », résume Sophie Vénétitay, secrétaire nationale du Snes-FSU, comme Mayotte, Lille, et Amiens, affichent des scores nettement inférieurs, soulignant les difficultés persistantes dans ces régions.  Néanmoins, les chiffres du ministère de l’Éducation nationale indiquent une amélioration générale depuis 2017, avec des progrès notables à Paris et même à Mayotte.

Les inquiétudes du ministre :

Cependant, le tableau n’est pas uniformément positif. Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, exprime son inquiétude face aux résultats « inquiétants » des élèves de 4e. En revanche, les élèves de 6e montrent des progrès, notamment en français, avec une réduction du pourcentage d’élèves en difficulté passant de 33 % en 2017 à environ 25 % en 2023.

Écrans et mesures fortes à venir :

Les résultats des élèves de CP révèlent une stagnation, attribuée en partie à l’usage croissant des écrans. Gabriel Attal appelle à un « sursaut collectif » pour éviter une crise éducative liée à l’omniprésence des écrans. Des « mesures fortes » sont annoncées pour décembre, visant à remédier aux difficultés constatées dès la prochaine rentrée.

Évaluation détaillée de septembre 2022 :

En parallèle, une évaluation standardisée a été menée en septembre 2022 avec plus de 810 000 élèves de 6e, incluant des tests spécifiques en français et en mathématiques. Les résultats détaillés indiquent des disparités significatives selon le secteur d’enseignement et le profil social de l’établissement, mettant en lumière les inégalités persistantes.

Conclusion :

Les évaluations en 6e révèlent une photographie nuancée de l’éducation en France, mettant en avant des progrès tout en soulignant des inégalités persistantes. Les résultats contrastés appellent à des actions ciblées pour garantir une éducation équitable et de qualité pour tous les élèves, indépendamment de leur lieu d’étude ou de leur contexte social.