— Le n° 370 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
L’élection, dans la première puissance mondiale, pays à haut niveau d’instruction, d’un crypto-fasciste éructant en permanence les mensonges les plus grossiers, les idioties les plus flagrantes, les injures les plus triviales, les provocations les plus obscènes, est l’alerte la plus récente sur l’état du monde.
Beaucoup de gens ont été, légitimement, choqués de voir « le R » se laisser piéger tout sourire aux côtés d’un énergumène de l’extrême–droite guadeloupéenne. Mais il n’est pas le premier à se livrer à cet exercice. Et surtout, qui n’a pas entendu des Martiniquais·es radicalisé·e·s ou pas, se réjouir de l’élection de l’obscurantiste en chef, nommé Trump ?
Les démocrates sincères et surtout le mouvement ouvrier et populaire de notre pays, auraient bien tort, au nom de l’urgence évidente de nos propres problèmes, de détourner le regard de la montée internationale de l’extrême–droite aux multiples visages. Nous sommes concerné·e·s au même titre que nos frères et sœurs d’Haïti ou du Mexique ou de Puerto–Rico, accusé·e·s par Trump d’être des mangeurs de chats et de chiens, des violeurs, des trafiquants de drogue qu’il faudrait chasser manu militari, des États-Unis.
Immédiatement après ce constat, une première réflexion vient à l’esprit. On ne combattra pas efficacement la vague fascisante qui déferle en faisant comme Kamala Harris. Tourner le dos aux victimes les plus évidentes du Trumpisme, le peuple palestinien, en soutenant l’autre criminel nommé Nétanyahu, refuser d’aller vers les classes exploitées en prônant une politique ouvertement en leur faveur, c’était paver le chemin pour le forcené d’extrême droite.
La « gauche modérée », les diverses variantes de la social-démocratie qui croient se protéger de la menace d’extrême droite en France en occupant la place de plus en plus désertée de flanc « gauche » du capitalisme, seront–ils capables de tirer les leçons du coup de semonce venant des États-Unis ? Nous ne pouvons répondre à leur place, mais nous continuerons de marteler que seul l’approfondissement de l’anticapitalisme, de l’anticolonialisme, de l’antiracisme, peut nous armer face au fascisme.
Deux réunions publiques, relatées ici même, ont débouché sur la création d’un groupe diversifié « contre l’extrême droite ». Il est temps pour lui, de mettre les bouchées doubles, de passer à l’acte, sans la prétention d’ajouter simplement un regroupement militant de plus, mais en construisant, hors sectarisme, une contribution réelle à un combat dont chaque jour qui passe, nous montre l’urgence.
°°°°°°°
Monde, France, Martinique : Quels chemeins pour avancer ?
La victoire électorale de Trump est un évènement mondial qui en tétanise beaucoup. On s’interroge sur les basculements géopolitiques. La France est dans la tourmente. La Martinique est le théâtre de recompositions politiques attisées par le mouvement social.
Échanger pour voir clair et agir en cohérence, est indispensable pour choisir et non subir.
Nous t’invitons à partager cet exercice avec nous
DIMANCHE 17 NOVEMBRE À 16H30.
Rencontre à deux temps :
16h 30 à 18h30 : Exposé et débat
18h30 : Moment culturel et festif
Rendez–vous au siège de RESPÉ, 9 rue Caplaous, Anse Collat Schoelcher.
Inscription avant le 15 novembre auprès des membres ou au 0696 17 18 37
G R S (Groupe Révolution Socialiste), RESPÉ (mouvement social et politique).
°°°°°°°
Samedi 16 novembre à Fort-de-France : appel à manifestation anticolonialiste
La venue du ministre des colonies chez nous, a accéléré l’intervention de Krey mouvman popilè Matinik, regroupement de mouvements politiques et associatifs en cours de constitution.
Non signataire du tract d’appel, le GRS appelle à la manifestation de samedi 16 novembre à 8h30 dont le départ se fera à la maison des syndicats.
Il est important que le pouvoir colonial soit confronté à nos colères diverses, et surtout à la soif d’émancipation qui en découle.
Nous invitons nos militantes et militants et toutes les organisations de masse dans lesquelles nous sommes engagé·e·s ou pas, à participer à cette protestation, à en faire un succès populaire servant de jalon aux combats à venir.
Toutmoun-la an lari-a, samdi 16 !
°°°°°°°
SCOP Batelière nouvelle génération : la mobilisation continue
Le désir des officiels et des capitalistes les plus rapaces d’en finir au plus vite, se heurte à la résistance des salariés, de leurs conseils, ainsi que du groupe Monplaisir, furieux de voir avec quelle légèreté le patrimoine est bradé au profit des repreneurs les plus cyniques dans la priorité qu’ils donnent aux dividendes sur tout autre considération.
Cette résistance se fait sur le plan judiciaire. Des appels ont été faits contre cette attribution scandaleuse et pour sa suspension immédiate.
Elle se fait aussi sur le terrain. Les salarié·e·s confronté·e·s aujourd’hui aux salaires non payés, au chantage à l’aumône promise en échange de la capitulation, continuent de camper devant l’hôtel et d’investir les lieux des institutions dont on attend qu’elles les soutiennent plus efficacement.
Les députés, dans le sillage de Marcellin Nadeau ont pris position. La Municipalité de Schoelcher, vivement sollicitée, a voté une motion pour le maintien de l’activité et de l’emploi, promettant d’étudier la proposition de participation à la SCIC. La CTM, visitée par les travailleurs/ses, doit envoyer un courrier.
La population, dont la sympathie est évidente, est appelée à manifester son soutien mardi 12 novembre.
Une retraite aux flambeaux partira de la maison des syndicats. Elle sera suivie d’une caravane en voiture jusqu’à l’hôtel pour un rassemblement en musique, qui sera comme une veillée d’armes avant les décisions de justice.
Ce combat est juste ! Le soutenir s’impose !
RENDEZ-VOUS MILITANTS DE LA SEMAINE
Mardi 12 novembre, le soir : Marche aux flambeaux en soutien à la lutte des salarié·e·s de l’hôtel Batelière. Départ Maison des syndicats et arrivée à l’hôtel.
Samedi 16 novembre, 8h30 : À l’appel de Krey Mouvman Popilè Matinik, manifestation anticolonialiste, départ maison des syndicats.
Dimanche 17 novembre, 16h : Causerie-débat politique du GRS et de RESPÉ à 16 h à l’Anse Collat . « QUELS CHEMINS POUR AVANCER ? ».