Barbie, l’histoire d’un jouet devenu objet culturel vendredi 28 avril à 21h sur France 5
— Par Emile Leauthier —
Barbie, une figure bien connue, gravée dans le marbre de la culture populaire : de longues jambes, une crinière blonde, des yeux de biche, un visage fin surplombant une généreuse poitrine. Derrière cette poupée de plastique si familière se cache une histoire qui dure depuis soixante ans.
De la poupée allemande Bild Lilli à Barbie
Tout commence à la fin des années 1950. Elliot Handler et son épouse Ruth sont à la tête de l’entreprise Mattel. Ruth nourrit un rêve : celui de créer une poupée en 3D que l’on va pouvoir habiller. Lors d’un voyage en Europe, elle tombe sur la poupée allemande Bild Lilli et la rapporte.
Les années 1990 ont vu franchir la barre du milliard de poupées vendues, devenues un objet culturel à part entière.
Elle en retravaille le design et la baptise Barbie, en référence à sa fille Barbara. La première Barbie est commercialisée en 1959, et le succès est immédiat. Avec le temps, il ne s’est pas démenti. Les années 1990 ont vu franchir la barre du milliard de poupées vendues, devenues un objet culturel à part entière. Des créateurs s’en sont donc emparés à leur manière, à l’instar d’Andy Warhol et Yves Saint Laurent en 1986.
Depuis sa création, avec sa silhouette atypique, Barbie détonne dans l’univers des jouets pour petites filles, alors limité à la maternité, aux bébés et aux biberons. Cible de nombreuses critiques, elle est accusée de véhiculer une image stéréotypée de la beauté féminine et de créer des complexes chez les petites filles en imposant et normalisant des standards physiques inatteignables.
Mais aujourd’hui, de nouveaux artistes se l’approprient pour en subvertir les codes. En 2016, l’entreprise Mattel a modifié pour la première fois la silhouette de Barbie en arrondissant ses formes. Comme une preuve, pour reprendre le mot d’ordre chanté par Bob Dylan en 1964, que les temps changent. Un sympathique documentaire.
Un film de Julie Delettre et Gabriel Garcia – Réalisation images Julie Lazare
Source : L’Humanité