— Par M’A —
La lutte contre le chikungunya prend un tournant décisif avec la validation technique de la demande d’autorisation de mise sur le marché du vaccin de Valneva par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Après avoir obtenu l’approbation aux États-Unis, le vaccin, développé par l’entreprise franco-autrichienne, se dirige vers une possible commercialisation en Europe. Cette avancée significative a été annoncée dans un communiqué du 27 novembre, soulignant l’importance de cette validation technique.
Validation technique par l’EMA : un pas crucial
La validation technique de la demande par l’EMA confirme que tous les éléments réglementaires essentiels nécessaires à l’évaluation scientifique du vaccin contre le chikungunya de Valneva sont inclus dans le dossier. Cette étape ouvre la voie à l’examen approfondi du Comité des médicaments à usage humain (CHMP), une procédure normalement étalée sur 210 jours, mais réduite à 150 jours en raison de l’impact potentiellement majeur de ce candidat vaccin sur la santé publique.
Un vaccin à une dose approuvé aux États-Unis
Le vaccin, baptisé Ixchiq aux États-Unis, a déjà été approuvé pour les personnes de 18 ans et plus présentant un risque accru d’exposition au virus. Salué pour son efficacité en une seule dose et ses effets secondaires minimes, ce vaccin représente une avancée significative dans la prévention du chikungunya.
Défis aux Antilles et en Europe : l’absence de vaccin et l’expansion du virus
L’absence actuelle de vaccin ou de traitement spécifique en Europe face au chikungunya souligne l’urgence de solutions préventives. Alors que le virus était traditionnellement présent dans les régions tropicales d’Afrique, d’Asie du Sud-Est, et de certaines parties des Amériques, il étend son empreinte en Europe.
Chikungunya : un virus préoccupant
Le chikungunya, transmis par le redoutable moustique tigre (aedes albopictus), provoque des fièvres soudaines et des douleurs articulaires. Bien que rarement mortel, il peut avoir des conséquences graves sur les femmes enceintes et leurs bébés. Actuellement répandu dans les régions d’outre-mer, notamment à La Réunion, en Polynésie, en Nouvelle-Calédonie, et dans la Caraïbe, le virus émerge comme une menace grandissante en Europe.
Attente de la commercialisation : en attendant, se protéger contre les piqûres
Malgré cette avancée majeure, la commercialisation du vaccin en Europe est conditionnée à l’avis favorable du CHMP. En attendant, la prévention des piqûres de moustiques demeure la principale mesure pour éviter la contraction du virus. La perspective d’avoir un vaccin contre le chikungunya offre un espoir palpable dans la lutte contre cette maladie émergente, tant aux Antilles qu’à l’échelle mondiale.